Peu avant son rebond financier, le groupe Marie Brizard Wine & Spirits (à l’époque Belvédère) s'était doté de deux actionnaires de référence. D'abord, le groupe Diana Holding qui acquit 17,31% du capital en 2014, puis le groupe Castel qui en prit 5,66% en 2015. Ces derniers tentèrent de prendre la main sur le conseil d'administration, ce qui créa une polémique. Dans le rôle du chevalier blanc, Jean-Pierre Cayard, Pdg de La Martiniquaise Bardinet, vint éteindre l’incendie en entrant au capital à hauteur de 6,8% via sa holding de tête, la Cofepp. Depuis lors, Diana Holding est redescendu sous les 15% et Castel sous les 6%, alors que la Cofepp ne cesse d'augmenter sa participation et a annoncé à l’AMF avoir franchi, le 8 février, le seuil de 20% du capital. Elle en détient en effet 21,89%, ainsi que 21,70% des droits de vote. Elle a par ailleurs d’ores et déjà informé l’AMF de sa volonté de poursuivre ses achats en fonction des conditions et opportunités du marché, sans toutefois vouloir prendre le contrôle du groupe, ce qui ne manquerait pas de soulever des problèmes de concurrence, car les deux entités possèdent respectivement les marques n° 1 et n° 2 en GMS du scotch whisky (William Peel et Label 5) et de la vodka (Poliakov et Sobieski). Fin 2015, Jean-Noël Reynaud, directeur général de MBWS, insistait sur le fait qu’« il n’y aura pas de synergies commerciales entre nous en France. En revanche, aux achats, qu’il s’agisse de matières sèches ou de scotch whisky, nous appliquerons la même démarche que celle d'Auchan et Système U, c’est-à-dire que nous négocierons de concert tout en restant concurrents ».
source : V&S News