mercredi 26 juin 2024

États Unis : la famille Bouygues (Eutopia Estates) rachète RdV Vinyards (Virginie)

Le « grand cru américain » RdV Vineyards, créé par Rutger de Vink en 2006 entame un nouveau chapitre de son histoire sous le nom de « Lost Mountain ». Véritable fleuron de Virginie, la propriété a hissé cette région viticole jusqu’alors peu connue parmi les plus beaux terroirs de monde. Son acquisition par Eutopia Estates, détenu par la famille Bouygues, signe le début d’une nouvelle aventure à l’étranger. Pour Rutger De Vink, il était indispensable que ses successeurs partagent sa philosophie : des valeurs familiales, un amour pour les produits d’exception, un respect profond de la terre et une approche visionnaire. Facilitée par Pierre Graffeuille, Directeur Général d’Eutopia Estates, la première rencontre avec la famille Bouygues confirme l’évidence du choix qui s’offre à Rutger. Sensible à l’histoire de la propriété – à la quête et à la découverte d’un nouveau terroir viticole exceptionnel – la famille est l’alliée idéale pour guider RdV vers le prochain chapitre de son histoire.

RdV Vineyards devient Lost Mountain

« RdV » étant les initiales de Rutger de Vink, la nécessité de refondre la marque se présente naturellement. Les Bouygues souhaitent rendre hommage au terroir unique de la propriété et à ses reliefs autrefois tant chéris par Georges Washington, le père fondateur des Etats-Unis. RdV devient “Lost Mountain” Vineyards.

Un premier pas a l’étranger

Partageant le même amour pour le vin et l’agriculture, Martin et Olivier Bouygues concrétisent leur passion en 2006 avec l’achat de leur premier domaine viticole, le Château Montrose. Ils sont aujourd’hui à la tête de quatre vignobles français, ainsi que d’une maison de cognac et d’une truffière. Charlotte Bouygues est responsable du développement stratégique du groupe SCDM Domaines. D’un père (Martin Bouygues) français et d’une mère (Melissa Bouygues) américaine, Charlotte incarne la convergence des cultures de part et d’autre de l’Océan Atlantique. Le rachat de RdV concrétise ce mélange franco-américain et le premier pas à l’étranger de SCDM Domaines.

Une nouvelle impulsion pour RdV Vineyards

Joshua Grainer MW accompagne RdV depuis ses débuts. Aux côtés de Pierre Graffeuille, il continuera à veiller sur la propriété, assurant le respect de son histoire, tout en la guidant vers un avenir prometteur. Aujourd’hui, le logo prend tout son sens : trois oiseaux perchés sur une branche, deux regardant l’avenir, et le troisième tournant la tête, un oeil sur le passé – à l’image des valeurs de l’ancien et des nouveaux propriétaires, et de la nouvelle page de l’histoire de la propriété qui s’écrit…

Eutopia Estates, le futur nom de marque de SCDM Domaines, rassemble : Château Montrose (Saint-Estèphe), Château Tronquoy (SaintEstèphe), Clos Rougeard (Saumur), Domaine Rebourseau (Gevrey-Chambertin), Distillerie de la Métairie (Cognac), ainsi que la Truffière de Cément (Chinon).

Source : https://www.larvi.com/la-famille-bouygues-eutopia-estates-acquiert-rdv-vineyards/




vendredi 17 mai 2024

Côtes du Rhône : la Cave de Gigondas fusionne avec la Coopérative Agricole Provence Languedoc

La Cave de Gigondas fusionne avec la CAPL. La Coopérative Agricole Provence Languedoc s’investit une fois de plus dans le vin après la reprise en décembre 2020 de la cave voisine du Gravillas à Sablet. Le groupe coopératif, fort de 12 000 adhérents (150 M€ de CA), y a injecté 2 M€ en trésorerie et 2,2 M€ en investissement. Christophe Esclangon, directeur de la Cave de Gigondas (6 M€ de CA) depuis avril 2017, prend la tête de l’ensemble du pôle vins de la CAPL, avec pour mission d’accroître la rémunération des viticulteurs adhérents. Grâce au rapprochement des deux entités, le groupe coopératif propose désormais l’ensemble des crus de la vallée du Rhône méridionale. Leur commercialisation s’effectuera sous les marques Gravillas et Gigondas. Christophe Esclangon aura également pour mission de développer le sourcing, en gigondas notamment, pour répondre à l’attente de ses clients : les circuits traditionnels, les grandes maisons de négoce locales (Gabriel Meffre, Pierre Amadieu…), la structure commerciale Rhône Rive Gauche (13% des ventes de la Cave de Gigondas) et l’export (27% des ventes de la Cave de Gigondas). La CAPL n’aura pas à investir. Depuis 2021, la Cave de Gigondas a entièrement financé pour 3,2 M€ , un nouveau chai de 800 m2 destiné au bio et un système de refroidissement par échangeur tubulaire pour la réception de la vendange.





dimanche 5 mai 2024

Provence : Sainte Marguerite, copropriété de la famille Fayard et du groupe Pernod Ricard, rachète Terres de Ravel (280ha)

La famille Fayard et le groupe Pernod-Ricard, copropriétaires du domaine viticole de La Londe-les-Maures, viennent de confirmer un accord avec leur voisin Terres de Ravel pour le rachat de 280 hectares de vigne. Ce qui amènerait le vignoble de Sainte-Marguerite à quelque 540 hectares.

Le vignoble Terres de Ravel regroupe quatre propriétés viticoles à Pierrefeu-du-Var, les châteaux Montaud, L'Oasis, Guiranne et Garamache. Un vaste et précieux parcellaire dans cette zone très disputée de l'appellation des côtes de provence.

Et c'est sur une partie de ce petit trésor que leur voisin du château Sainte-Marguerite viendrait de mettre la main. Dans un communiqué, le domaine, propriété majoritaire du groupe Pernod-Ricard, annonce avoir signer un accord avec la famille Ravel pour racheter 280 hectares du vignoble des Terres de Ravel. Dans le détail, Sainte-Marguerite va intégrer "Montaud, Guiranne, Fenouillet et Beaulieu, ainsi que toutes les marques et bâtiments associés à ces lieux", précise le groupe Pernod-Ricard.

Sous l'égide de la Safer (Société d'aménagement foncier et d'établissement rural), vingt autres hectares de Terres de Ravel reviendront à plusieurs jeunes viticulteurs du secteur.

Cette acquisition fera de Sainte-Marguerite l'un des poids lourds des côtes de provence, appellation en pleine mutation avec l'arrivée d'acteurs comme le groupe de luxe LVMH qui y possède désormais Galoupet et une majorité des châteaux d'Esclans et Minuty.

Dans cette guerre du rosé, et malgré un tassement réel des commercialisations dans cette couleur ces trois dernières années, Sainte-Marguerite parie donc sur l'avenir en élevant son vignoble à près de 550 hectares.

Outre le géant français des vins et spiritueux et ses capacités financières, on retrouve là à la manœuvre la famille Fayard, créatrice du château Sainte-Marguerite dans les années 70 et toujours copropriétaire avec une minorité de blocage sur les affaires du domaine.

L'ambition de Sainte-Marguerite est de "continuer à garantir la qualité des vins" dans un terroir que les Fayard maîtrisent parfaitement, "doubler la capacité de production" et donc mieux rentabiliser l'outil de vinification flambant neuf mis en service à Sainte-Marguerite depuis 2020. Tout en pariant sur "un développement croissant, en France et à l'international", des ventes de côtes de provence.

Les parcelles de Terres de Ravel rachetées par Sainte-Marguerite sont en cours de conversion à la viticulture biologique, quand les vignes de Sainte-Marguerite sont certifiées bio depuis 2003.

La vente devrait être effective "dans le courant de l'été", précise Sainte-Marguerite, pour un montant qui n'a pas été communiqué.

source : La Provence



Provence : un coup américano-canadien, Carolyn et Stan Sheetz, rachète le Château Romanin (Baux-de-Provence)

Un nouveau chapitre s’ouvre pour le château Romanin en Baux-de-Provence. Brigitte San Quirce, la fille du couple emblématique Anne-Marie et Jean-Louis Charmoulüe, vient de le vendre à un couple américano-canadien, Carolyn et Stan Sheetz.  

Elle est chirurgienne, lui dirige le groupe éponyme Sheetz, une chaîne de 600 magasins alimentaires – tabacs-stations services (les dépanneurs) – implantée depuis les années 80 aux Etats-Unis. Stan Sheetz est à la tête du conseil d’administration de ce groupe entré depuis 10 ans dans le Top 100 du classement Fortunes des meilleures entreprises américaines (à la 60ème place en 2024). Les Sheetz sont déjà propriétaires d’un Mas à Saint-Etienne-du-Grès (13) entouré d’oliviers à 20 minutes de Romanin et séjournent souvent dans le Sud de la France. Ils sont de grands amateurs de vins français et de grands rouges italiens. Le château Romanin, créé par le banquier Jean-Pierre Peyraud en 1988, avait vu se succéder dans ses vignes de nombreux talents tels Jean-Pierre Perrin, Olga Raffault, Jacques Puisais, André Parcé, Jean-André Charrial, avant de séduire en 2006 les Charloulüe qui venaient de vendre aux frères Bouygues le château Montrose, second cru classé de Saint-Estèphe. Après leur décès en 2018 pour Jean-Louis, 2021 pour Anne-Marie, c’est leur fille qui avait repris les rênes du château.

Du mourvèdre pour les grands rouges

Romanin s’était doté en 1992 d’un magnifique chai cathédrale semi-enterré creusé dans la falaise des Alpilles sous les ruines du château du XIIIe siècle.

Le domaine de plus de 230 hectares compte 58 hectares de vignes, depuis longtemps travaillés en bio et en biodynamie (certifié Demeter), mais également 4,5 hectares d’oliviers et un peu plus d’un hectare d’amandiers. Il produit, selon les années, entre 140 et 180 000 bouteilles par an, à 50 % rouges, 35 % rosés et 15% blancs. « Nous élaborons aujourd’hui un peu plus de rouges et de blancs qu’il y a dix ans, commente Théo Buravand, directeur technique et commercial. Le 2023 n’était pas évident a priori avec beaucoup de pluies au printemps mais au final, nous avons eu une très belle récolte, en qualité comme en quantité et enregistré la plus grosse en volume depuis 2015. Nous allons même faire du Cœur, la cuvée la plus haut de gamme du domaine, élaborée seulement les très grandes années (pour les dernières, 2012, 2016, 2019) ».

Des investissements importants avaient déjà été faits au chai. « Les Sheetz envisagent de planter plus de mourvèdre pour augmenter la part des grands rouges, même s’ils apprécient aussi les rosés et les blancs du domaine », ajoute Théo Buravand. Romanin devrait par ailleurs augmenter ses ventes outre-Atlantique. Actuellement, la part de l’export ne dépasse pas 10 %, principalement dans les pays voisins (Grande-Bretagne, Benelux, Pays-Bas, Suisse, Italie, Allemagne…). 40 % sont vendus au caveau, 25 à 30 % dans le CHR local, 25 % dans le CHR France. Brigitte San Quirce, qui habitait au Mas depuis 2019, devrait partir vivre en famille en Basse-Normandie.

source : Terre de Vins



Bordeaux : le Château de Malle racheté par Clémence, Luc et Xavier Planty

Propriété en déshérence, le château de Malle peut espérer se relancer avec ses nouveaux propriétaires, Luc et Clémence Planty, connaisseurs des grands crus classés de Sauternes pour avoir piloté le château Guiraud encore récemment.

Est-ce le réveil d’une belle endormie qui sonne dans le Sud Gironde ? Grand cru classé en 1855 à Sauternes, le château de Malle ouvre un nouveau chapitre de son histoire avec l’arrivée du couple Luc et Clémence Planty à sa direction (accompagné par Jérôme Planty à sa présidence). Annoncée dans un communiqué ce jeudi 4 avril, leur prise de participation, en association avec d’autres actionnaires, doit aboutir à la réouverture du château, monument historique depuis 80 ans, et à la redynamisation du vignoble, qui est appelé à se convertir à la bio sur ses 38 hectares en AOC Graves et Sauternes. Une transition qui ne fait pas peur à Luc et Clémence Planty, qui ont fait leurs armes au château Guiraud, le premier des premiers grands crus classés en 1855 à s’être converti à la bio (en 2011).

Luc Planty avait quitté l’été 2022 le château Guiraud qu’il dirigeait alors, après la cession fin 2021 des parts de son père Xavier Planty et la reprise du domaine par l’entrepreneur Matthieu Gufflet. Passant à un autre cru classé, Luc Planty affirme dans le communiqué vouloir « vivre et se réjouir » au château de Malle où les défis sont nombreux pour remettre d’aplomb une propriété où les bâtiments et les vignes partent en friche. Reste une propriété à potentiel. « L'impression générale qui se dégage du lieu est singulière. Il vibre d'une manière unique et incarne l'art de vivre à la française. Les intérieurs de la grande demeure offrent un plongeon impressionnant dans un passé varié et démultiplié, variant les styles et les époques. Les visiteurs pourront en profiter de nouveau dans un avenir très proche » promet un communiqué souhaitant ajouter une nouvelle corde à l’arc œnotouristique du rebond de Sauternes.

Avec la renaissance d’un grand cru et de son château, doté de « ses 6 hectares de jardin d’inspiration florentine, ornés de statues ». Des titans ne seront pas de trop pour réveiller cette belle endormie.

source : Vitisphère



samedi 13 avril 2024

Roussillon : le Domaine Gauby et le Domaine Roc des Ange cédés à des chefs d’entreprises, investisseurs passionnés

Récemment, les domaines Roc des Anges et Gauby ont changé de main. Retour sur ces bouleversements dans le Roussillon.

GÉRARD GAUBY CÈDE SON DOMAINE FAMILIAL
Le domaine Gauby, pionnier des grands vins du Roussillon, a été repris par Gérard dans les années 80. Cultivée en bio depuis 1996, cette propriété a été une véritable locomotive pour l’immense région. A l’aube de son quarantième millésime, celui qui a fait la renommée de ce domaine de Calce – épaulé depuis 2000 par son fils Lionel – a vendu les 45 hectares de vignes à deux investisseurs français : Francois Baulé (société Eximium) et Yann Mazabraud (Rhythm Pharmaceuticals).
Ainsi, Lionel Gauby continue son activité de négoce Eau de Souche. Et Gérard restera non loin du monde du vin, puisque son rêve est de planter des vignes en altitude, près du mont Canigou (culminant à 2.784 mètres d’altitude). Quant à l’avenir du domaine, il ne faut normalement pas s’inquiéter puisque l’un des deux investisseur François Baulé a déjà un pied dans le vin à Saumur-Champigny et en Champagne.

MARJORIE ET STÉPHANE GALLET VENDENT LA MAJORITÉ DU DOMAINE ROC DES ANGES
Marjorie (élève de Gérard Gauby avec qui elle s’était formée) et son mari Stéphane ont cédé la majorité du Roc des Anges. Ce domaine de 50 hectares créé en 2001, situé à Latour-de-France, nous avais particulièrement marqué il y a quelques années ainsi que pendant notre visite en juillet 2023 dernier. L’heureux repreneur est du nom de Thibault Ponthier. Il pourra compter sur l’accompagnement du couple jusqu’en 2025 pour une passation en douceur. 2023 était donc leur dernier millésime et 2024 sera une collaboration avec le nouveau propriétaire.
Les vins ciselés du domaine devraient encore de longues années (vu leur potentiel de garde) illuminer vos tables, et nous avons hâte de déguster les prochains millésimes.

dimanche 3 mars 2024

Bordeaux : La société de négoce Elan ouvre son capital à Unigrains et Kresk Développement

Fort de 45 M€ de chiffre d’affaires, le distributeur bordelais de vins et spiritueux veut poursuivre son expansion en Asie avec l’aide de deux nouveaux investisseurs, Unigrains et Kresk Développement, qui rejoignent le family office Leitmotiv.

Les crus sélectionnés par Elan séduisent le palais de nouveaux investisseurs.

Accompagné depuis 2015 par Leitmotiv, un family office créé à Hong Kong par trois entrepreneurs français, Yan et Guy d’Auriol, et François Tardan, ce distributeur de vins et spiritueux en Asie a souhaité élargir son actionnariat. L’entreprise bordelaise, conseillée par Lincoln International, accueille Unigrains (lead), qui apporte son expertise sectorielle, et de Kresk Développement, le family office de Didier Tabary. Ce nouvel LBO, qui s’appuie sur une dette senior qui représenterait un peu plus de trois fois l’Ebitda, est aussi l’occasion de faire monter une dizaine de cadres au capital qui rejoignent les dirigeants Thomas Burgelin et Mathieu Bonneville.Leitmotiv conserve quant à lui sa participation, les financiers étant ensemble majoritaires.

Une acquisition au Japon


Fondé en 2000 à Bordeaux, Elan s’est constitué un catalogue de spiritueux et vins premium, issus des vignobles français, italiens, espagnols, chiliens, argentins, et néo-zélandais. Via un réseau de sociétés d’importation, implantées au Kazakhstan, en Chine, à Hong Kong, en Corée du Sud et au Japon, le groupe, qui rassemble plus de 250 personnes, sert une clientèle constituée majoritairement d’hôtels restaurants, ainsi que d’enseignes spécialisées (cavistes, épiceries fines, etc.). L’entreprise, qui a également créé son propre réseau de cavistes, a ainsi commercialisé 2,8 millions de bouteilles cette année, lui permettant d’enregistrer 45 M€ de chiffre d’affaires, contre 38 M€ l’année précédente. La moitié de son activité est issue de la vente de vins tranquilles, le solde se partageant entre les effervescents et les spiritueux. « 

L’objectif est de poursuivre le maillage du continent asiatique, tant sur les marchés où le groupe est déjà présent que sur de nouveaux pays, indique Virginie Boutrouille, directrice d'investissement chez Unigrains. Ce développement pourra se faire en organique, via de nouvelles implantations, comme par l’acquisition de petits acteurs locaux. » Une stratégie que l’entreprise a récemment mené avec le rachat de Cépages, un importateur basé au Japon de quelques millions d’euros de chiffre d’affaires.

Source : CF News





Alsace : Rapprochement en cours entre Bestheim et Wolfberger

Rapprochement en cours entre Bestheim et Wolfberger

Le premier metteur en marché de vins d'Alsace en volume en 2022, le groupe coopératif Bestheim (1 400 ha, 12 M de cols commercialisés en 2023, dont 6 M de crémant d'Alsace), se rapproche du numéro 3, Wolfberger (1 250 ha), considéré comme le premier groupe coopératif alsacien en valeur avec un CA de l'ordre de 60 M€ en 2023. Les deux sont respectivement les n°3 et n°2 du crémant d'Alsace derrière Arthur Metz (GCF). Ce rapprochement, souvent annoncé jamais concrétisé jusque-là, s'est effectué sous l'égide du président de Bestheim, Pierre-Olivier Baffrey, et du président de Wolfberger, Hervé Schwendenmann. La fusion reste néanmoins soumise à l’approbation des adhérents en 2025. Si la répartition des rôles n'est pas encore dévoilée, il est probable que la direction du nouveau numéro un des vins d'Alsace revienne à Agostino Panetta, l'actuel DG de Bestheim. En plus des deux structures coopératives vinicoles, le nouvel ensemble possède deux maisons de négoce (Willm et Lucien Albrecht) et une activité de distillation sous les marques Bertrand, Uberach et Wolfberger.

Source : V&S News

Les deux grandes unions coopératives alsaciennes,  Bestheim et Wolfberger, annoncent leur rapprochement. La fusion sera soumise à l’approbation des vignerons adhérents des deux entités en 2025.

La rumeur courait depuis des mois entres les hautes rangées de vignes des coteaux alsaciens. C’est chose officielle, les Conseils d’administration de Bestheim et de Wolfberger, annoncent s’engager dans un "processus de rapprochement de leurs structures pour développer l’attractivité des vins et des terroirs d’Alsace et pour accompagner leurs vignerons adhérents dans la pérennité et la modernisation de leurs activités viticoles".

Une telle réunion n’est pas anodine, quand on sait que Bestheim a commercialisé plus de 12 millions de bouteilles en 2023, dont la moitié en Crémant d’Alsace et que Wolfberger a réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros sur la même période, en expédiant dans plus de 50 pays.

Le succès d’une structure commune

"Le système coopératif a été conçu pour permettre l’accomplissement de chacun à travers le succès d’une structure commune. Actuellement, le marché se reconfigure et nous sommes déterminés à déployer tous les moyens disponibles pour accompagner les exploitations de nos adhérents. Ensemble, nous voulons bâtir un projet économique, environnemental et social ambitieux", explique Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim. Hervé Schwendenmann, président de Wolfberger, confirme que "fortes de leurs deux modèles économiques parfaitement complémentaires, les deux entités vont mettre en commun les expertises et les talents de leurs équipes pour mener conjointement les investissements importants et indispensables pour se projeter dans un futur toujours plus exigeant à tous les niveaux". 

Plus de 600 vignerons

Basé à Benwihr (Haut-Rhin) Bestheim est né de la cave coopérative de Benwihr et de regroupements successifs. Elle regroupe 325 vignerons répartis sur 1 400 ha du nord au sud de l’Alsace. Connue depuis 1902 Wolfberger est né de la réunion des caves Wolfberger d’Eguisheim (Haut-Rhin) et Krossfelder à Dambach-la-ville (Bas-Rhin) et réunit 300 vignerons sur 1 250 ha. Ensemble, Bestheim et Wolfberger portent les couleurs de l’Alsace à travers quatre marques, Wolfberger, Bestheim, Willm et Lucien Albrecht.

Source : Terre de Vins






Côtes du Rhône : le Domaine Michelas Saint Jemms de Mercurol est racheté par la Maison Les Alexandrins

Le domaine Michelas Saint-Jemms de Mercurol, près de Tain-l’Hermitage (26) vient de passer dans l’escarcelle de Maison & Domaines les Alexandrins. 

Le vignoble de 38 hectares est majoritairement en Crozes-Hermitage (c’était l’un des plus gros domaines de l’appellation dans les années 90 avec une partie des vignes de plus de 60 ans), mais également en Hermitage, Cornas et Saint-Joseph. Le rachat a été validé cet automne par la Safer et finalisé en fin d’année. « C’est un projet formidable qui se concrétise et qui va nous permettre de répondre à une problématique de croissance », reconnaît Nicolas Jaboulet, l’un des trois associés des Alexandrins créé avec Alexandre Caso, responsable technique, et Guillaume Sorel qui a repris depuis le domaine éponyme. « Nous cherchions depuis un moment davantage de vignes en appellation pour compléter notre sourcing de Crozes mais aussi dans les appellations voisines du Rhône nord. De plus, nous avions besoin d’une nouvelle cave, celle au centre-ville de Tain étant arrivée à son potentiel maximum. Les bâtiments de surcroît extensibles de Michelas-Saint-Jemms vont nous permettre de nous développer tout en gardant ceux de Tain. De plus, nous venons d’être certifiés bio en 2023 et le domaine est également certifié, une suite logique et un passage de témoin car Alexandre Caso, a démarré sa carrière à Michelas au début des années 90 ». Le domaine, labellisé HVE depuis 2014, avait créé un sentier de la biodiversité avec un corridor végétal, arbres morts, plantes mellifères, haies d’arbustes et friches fleuries qui devraient être conservés.

Source : Terre de Vins 



dimanche 17 septembre 2023

Spiritueux : Bacardi rachète le Mezcal « ilegal »

Bacardi Limited, la plus grande entreprise privée de spiritueux au monde, annonce aujourd’hui avoir finalisé une transaction faisant de l’entreprise familiale l’unique propriétaire d’ILEGAL Mezcal®, un mezcal artisanal super premium de premier plan.

L’opération fait suite à une relation fructueuse dans laquelle Bacardi s’est associée à ILEGAL en 2015.

La catégorie du mezcal super premium croît à un rythme rapide et devrait se développer à un TCAC de 16 % au cours des cinq prochaines années selon IWSR. D’ici 2027, le segment de l’agave, qui englobe le mezcal et la tequila, devrait occuper le sixième rang mondial. Ce segment a récemment dépassé le whisky américain pour devenir la deuxième plus grande catégorie (en valeur) aux États-Unis. Avec 86 % de part du marché mondial, les États-Unis survolent la catégorie des mezcals super premium. (Source : 2022 IWSR).

« Nous pensons qu’ILEGAL a le pedigree nécessaire pour posséder et diriger la catégorie mezcal super premium au niveau mondial. ILEGAL complète parfaitement notre portefeuille et son intégration à notre entreprise place la marque sur une trajectoire de croissance encore plus soutenue, car le mezcal captive de plus en plus de consommateurs », déclare Barry Kabalkin, vice-président de Bacardi Limited.
« Bacardi et ILEGAL ont un engagement commun envers les communautés, la qualité et la durabilité environnementale, des piliers sur lesquels nous nous appuierons pour investir sur le long terme. En tant qu’entreprise familiale depuis sept générations, nous bâtissons sans relâche pour l’avenir afin de préserver l’héritage Bacardi », explique Mahesh Madhavan, CEO de Bacardi Limited.

Mondialement reconnu pour son branding lifestyle, ILEGAL est également fier d’être une entreprise responsable et durable, qui travaille avec des maestros mezcaleros de quatrième génération à Santiago Matatlán, Oaxaca, Mexique. ILEGAL Mezcal est bidistillé en petits lots en utilisant 100 % d’agave espadín. 100 % naturel et certifié mezcal artisanal par le Consejo Regulador del Mezcal (CRM), ILEGAL Mezcal n’utilise pas de colorants artificiels, de levures, d'arômes ni d’additifs.

John Rexer a créé ILEGAL en 2006, après avoir travaillé plusieurs années avec de petits distillateurs à Oaxaca pour fabriquer du mezcal pour son bar au Guatemala. L’objectif de John était de commercialiser le meilleur mezcal artisanal sur le marché mondial. Il a travaillé en étroite collaboration avec les distillateurs d’Oaxaca pour créer des emplois durables et être une force positive dans la protection de l’environnement et la préservation de la culture locale. John continuera à guider la vision de la marque.

« Nous sommes impatients d'écrire le prochain chapitre de notre histoire », explique John Rexer. « Le succès d’ILEGAL va au-delà de la simple commercialisation de nos bouteilles ; il s’agit de construire notre entreprise avec une approche éthique. Nous serons toujours engagés en faveur de la production artisanale, de la communauté d'Oaxaca et de nos valeurs fondamentales. Faire partie de Bacardi présentera ILEGAL à un public plus large, tout en maintenant notre engagement envers la durabilité et en développant l’entreprise de manière responsable. »

ILEGAL Mezcal est disponible en version Joven, une saveur d’agave généreuse et légèrement fumée ; Reposado, maturé six mois en fûts de chêne américain semi-flambé ; et Añejo, vieilli pendant 13 mois via une combinaison de fûts neufs et usagés de chêne américain semi-flambé.
Les conditions de la transaction n’ont pas été divulguées.

À propos de Bacardi Limited
Bacardi Limited, la plus grande société internationale privée de spiritueux au monde, produit et commercialise des spiritueux et des vins reconnus à l’échelle mondiale. Le portefeuille de marques de Bacardi Limited comprend plus de 200 marques et labels, dont le rhum BACARDÍ®, la vodka GREY GOOSE®, la tequila PATRÓN®, le whisky écossais blended DEWAR’S®, le gin BOMBAY SAPPHIRE®, le vermouth et les vins mousseux MARTINI®, la tequila 100 % agave bleu CAZADORES®, ainsi que d’autres grandes marques leaders et émergentes telles que le whisky écossais WILLIAM LAWSON’S®, la liqueur à la fleur de sureau ST-GERMAIN® et la vodka ERISTOFF®. Fondée il y a plus de 161 ans à Santiago de Cuba, l’entreprise familiale Bacardi Limited emploie aujourd'hui 9 000 personnes, gère des installations de production dans 10 pays et vend ses produits dans plus de 160 marchés. Le nom Bacardi Limited désigne le groupe de sociétés Bacardi, dont Bacardi International Limited.

À propos d'ILEGAL Mezcal
ILEGAL Mezcal a été fondé en 2006 et est aujourd’hui l’un des principaux mezcals artisanaux au monde. ILEGAL Mezcal est vendu dans plus de 40 pays et a remporté de nombreux prix pour sa qualité et son image de marque. La marque a remporté de nombreux prix, notamment le Gold Honor Shorty Award pour l’identité de marque, et a été nommée Agave Spirit 2022 par Bloomberg. L’entreprise se targue de mettre sur le marché des mezcals finement maturés ainsi que ses déclinaisons Joven. ILEGAL est produit et mis en bouteille à Oaxaca, au Mexique. La production est 100 % artisanale, utilisant de l’agave espadín mûr, des fours en terre, des moulins tahona et de petits alambics en cuivre.

Source : Business Wire