L’entreprise était au bord de la liquidation judiciaire et de la fin définitive d’activité. Mon caviste à la maison a été rachetée par le Club français du vin, par décision du Tribunal de commerce d’Angers.
Le concept a fait ses preuves via des marques célébrissimes. Lancée en 2013 par le courtier en vins de Loire Christophe Guicheteau, Mon caviste à la maison s’est inspiré de ces grandes réussites - on pense à Tupperware évidemment – pour proposer des dégustations à domicile avec des vendeurs indépendants. En trois ans, elle a développé son chiffre d'affaires pour atteindre les 800 K€ en 2015, et misait sur plus du double pour 2016, en s’appuyant sur ses 400 vendeurs, appelés “ambassadeurs”, répartis dans toute la France, et des agences créées à Lyon, Bordeaux…
« Il faut savoir partir déguster les vins d’ailleurs pour mieux apprécier les vins de chez soi ! »
Mais l’entreprise, basée à Beaucouzé, près d’Angers, s’est retrouvée en difficulté cette année, après des investissements sans doute trop rapides. “Peut-être trop ambitieux”, reconnaît Christophe Guicheteau. D’où une trésorerie en difficultés que les actionnaires n’ont pu combler. “On devait réussir une levée de fonds de 2 M€, après une première en 2015, mais elle n’a pu aboutir avant l’été. D’où la nécessité de se tourner vers le Tribunal de commerce en juillet”.
Et c’est donc l’autorité judiciaire qui a décidé ce 5 octobre de céder les actifs de la société – juste avant la liquidation pure et simple – à un spécialiste historique de la vente par correspondance du vin : le Club français du vin.
Filiale du groupe Advini, le Club français du vin compte 10 000 clients actifs annuels pour un chiffre d’affaires de 3 M€ en 2015. L’activité a été récemment complétée par le rachat de Myvitibox (créée par Alban de Belloy), qui livre chaque mois à 7 000 clients, un coffret de 2 bouteilles présélectionnées, et Prodégustations qui organise des cours de découverte du vin. “Toutes ces activités sont complémentaires. On mise sur tout le réseau clients pour développer Mon caviste à la maison”, conclut Alban de Belloy, qui croit à la rentabilité de l’activité de vente à domicile, malgré des marges serrées. “On lui donnera le temps pour la rendre rentable, mais le modèle fonctionne”.
source Vitisphère