mardi 15 août 2023

Bordeaux : la famille Sénéclauze rachète les Domaines Porcheron (Château Marojallia en Margaux et l’hôtel restaurant Le Pavillon de Margaux)

Le château Marquis de Terme, 4ème Grand Cru Classé de Margaux appartenant à la famille Sénéclauze, officialise l'acquisition des Domaines Porcheron, incluant le château Marojallia et l'hôtel-restaurant Le Pavillon de Margaux. Une nouvelle étape dans la stratégie de développement pilotée depuis 2009 par le directeur général Ludovic David.

C'était une semaine riche en transactions foncières dans le vignoble bordelais, et si les deux premières ont concerné la rive droite, entre Pomerol et Saint-Émilion, la dernière (sauf surprise !) concerne le Médoc, et en particulier l'appellation Margaux.

Le château Marquis de Terme, 4ème Grand Cru Classé appartenant à la famille Sénéclauze depuis 1935, officialise l'acquisition des Domaines Porcheron : cette transaction inclut le château Marojallia, propriété de 6 hectares à Margaux, mais aussi le château Bouqueyran à Moulis-en-Médoc (17 hectares) et l'hôtel-restaurant Le Pavillon de Margaux. "Cette acquisition s'insère dans la stratégie de développement dont la famille Sénéclauze m'a confié le pilotage depuis mon arrivée en 2009", explique le directeur général Ludovic David.

"Cette stratégie a pour ambition de faire de Marquis de Terme une marque majeure de l'appellation Margaux. Cela a commencé par une progression dans la qualité et la régularité des vins, un renforcement de leur position sur la place de Bordeaux, puis par un essor des activités œnotouristiques dont le point d'orgue a été l'ouverture d'un restaurant sur la propriété en 2021. Notre reprise des Domaines Porcheron constitue une accélération de ces développements, dans un vrai projet d'entreprise et de marque, afin de proposer une grande 'expérience' globale Marquis de Terme aux visiteurs".

Des développements ambitieux pour créer "de nouveaux ambassadeurs"

Les 6 hectares de Marojallia vont entrer dans le foncier de Marquis de Terme, dont la superficie s'élèvera désormais à 46 hectares, à compter du millésime 2023. La marque "Marojallia" reste pour sa part entre les mains de la famille Porcheron, qui a fait ce de petit domaine l'un des premiers "vins de garage" du Médoc à la fin des années 1990. La transaction inclut également les 17 hectares du château Bouqueyran à Moulis-en-Médoc, pour lequel, selon Ludovic David, "toute une réflexion stratégique doit être menée, car c'est une autre histoire à écrire".

Elle inclut enfin l'hôtel-restaurant Le Pavillon de Margaux, dont l'emplacement idéal sur la D2, en plein cœur du bourg de Margaux, constitue un atout de choix sur le plan œnotouristique. Il y aura à coup sûr des travaux de rénovation mais Ludovic David et la famille Sénéclauze se donnent le temps de peaufiner le positionnement qu'ils entendent donner à l'établissement, en complémentarité avec l'offre déjà déployée au château. "Tout doit concorder pour constituer un ensemble logique et cohérent, qui donne envie aux visiteurs de venir jusqu'à nous, d'y rester, afin qu'ils savourent pleinement leur séjour et qu'ils repartent en étant de nouveaux ambassadeurs de Marquis de Terme", conclut Ludovic David.

Source : Terre de Vins



Bordeaux : l’investisseur Eddie O’Connor rachète le Château Tour des Termes (Saint Estèphe) à la famille Anney

La famille Anney cède le château Tour des Termes, historique Cru Bourgeois Supérieur de Saint-Estèphe. L’acquéreur est le Dr Eddie O’Connor, entrepreneur irlandais dans le secteur des énergies renouvelables.

C’est une page qui se tourne dans l’histoire de ce château Tour des Termes, bien connu des amateurs des vins racés de Saint-Estèphe, propriété de la même famille depuis cinq générations. Christophe Anney a pris la décision d’assurer une « transition en douceur » et restera pour le moment à la direction de ce cru bourgeois, aux côtés de Julien Brustis, nommé directeur général. Cet agronome et œnologue natif du Bordelais est notamment passé par le domaine La Boche du Roi et la Winerie à Paris. 

Concernant Eddie O’Connor, il réalise son rêve après une carrière dédiée aux énergies renouvelables (éolien, énergie solaire…) ainsi qu’à la décarbonisation de l’approvisionnement en énergie à l’échelle de la planète. « J'ai toujours voulu posséder un vignoble à Bordeaux, la plus grande région viticole du monde, confie-t-il. En nous appuyant sur ce qui a été réalisé par Christophe et sa famille, nous avons l'intention de créer un vignoble durable dans une vision d’avenir qui s'adaptera le mieux possible au réchauffement climatique. »

Source : Terre de Vins



Bordeaux : Generali rachète le Château Croque-Michotte (Saint Émilion)

Via le château La Pointe à Pomerol, le groupe d’assurances prend le contrôle de l’un des trois châteaux de Saint-Émilion contestataire du classement 2012, qui s’est retiré de la course de l’édition 2022. La deuxième cession d’un cru déclassé en un an.

Propriété de 13 hectares en appellation Saint-Émilion Grand Cru, le château Croque-Michotte de la famille Carle vient d’être racheté par le château La Pointe, 23 ha à Pomerol, appartenant depuis 2007 au groupe Generali. Signée la semaine dernière, cette acquisition pourrait marquer la fin de la bataille judiciaire déclenchée devant le tribunal administratif de Bordeaux par la propriété au sujet du classement des crus de Saint-Émilion en 2012,affaire actuellement devant le Conseil d’État. Ce sera au nouveau propriétaire de décider de ce qu’il fera de la procédure indique Pierre Carle, à la tête de la propriété depuis 25 ans. Si la branche française de l'assureur italien confirme l'acquisition à Vitisphere (via le château La Pointe), il indique ne pas avoir de commentaires à faire sur ce dernier dossier.

Des tensions familiales le poussant à acter la vente, Pierre Carle ne part pas à la retraite mais garde un pied dans le château Croque-Michotte comme copropriétaire minoritaire (il conserve aussi des activités viticoles à Bergerac). Ayant annoncé son retrait de la procédure de classement 2022, Pierre Carle estime toujours qu’« il n’y a plus de classement des vins de Saint-Émilion, c’est devenu une compétition œnotouristique. Ce qui serait bien, c’est de revenir au classement fait par des négociants et courtiers, ceux qui goûtent et paient le vin. » Directeur du château La Pointe, Éric Monneret ne souhaite pas polémiquer, mais se projeter sur le travail de renforcement de son pôle "rive droite", pourquoi pas en étant candidat en 2032 au prochain classement : « c'est forcément stimulant comme objectif. C'est la cerise sur le gâteau, mais ce n'est pas une fin en soi. Le but, c'est de se remonter les manches » 

La Tour du Pin Figeac

En moins d’un an, il s’agit de la deuxième cession d’un grand cru déclassé de Saint-Émilion. En juillet 2022, le château Cheval Blanc (groupe LVMH, qui a retiré son domaine de la procédure de classement 2022) a racheté à la famille Giraud le château La Tour du Pin Figeac (11 ha). Une vente réalisée avec regret par la famille propriétaire, à la suite d’une lourde succession. La famille Guiraud conserve le château Le Caillou (Pomerol) et le domaine du Vieux Manoir (Lalande de Pomerol).

Source : Vitisphère












dimanche 13 août 2023

Bordeaux : racheté en 2022 par la famille Stévenin, le Château Vieux Maillet s’agrandit en Pomerol

Racheté en septembre dernier par la famille Stévenin, le château Vieux Maillet fourbit ses ambitions. La propriété pomerolaise s'agrandit de 3,70 hectares, acquis auprès du château La Fleur Gazin, notamment sur de beaux terroirs argileux. Sa superficie s'élève désormais à 10,5 hectares.

C'est une propriété discrète de Pomerol, qui appartenait depuis 2004 à Griet et Hervé Laviale et restait très souvent "sous les radars" en termes de reconnaissance et de notoriété. Le vent semble en train de tourner. Depuis son rachat en septembre dernier par de nouveaux investisseurs, le château Vieux Maillet nourrit de belles ambitions, dont la dernière illustration est une extension "spectaculaire" de 3,70 hectares. "Spectaculaire", le terme n'est pas usurpé tant les transactions à Pomerol se jouent sur des surfaces relativement modestes - dont la taille est inversement proportionnelle au prix du foncier sur cette appellation fort convoitée. Ces 3,70 hectares sont acquis auprès du château Lafleur-Gazin, vignoble géré depuis 1976 par les Établissements Jean-Pierre Moueix.

Des parcelles argileuses pour faire un bond qualitatif

Frédéric Stévenin, qui est à la tête de cette acquisition, est l'un des associés-dirigeants du fonds d'investissement français PAI Partners. Déjà propriétaire du château de Saint-Pey (25 hectares en Saint-Émilion Grand Cru), il a donc repris auprès de la famille Laviale le château Vieux Maillet (dont la surface s'élève désormais à 10,5 hectares) et le château de Lussac (32,5 hectares en Lussac Saint-Émilion). Il poursuit ainsi la constitution d'un portefeuille familial de pépites sur la rive droite du vignoble bordelais, entamé il y a une dizaine d'années avec ses associés Bruno Lacoste et Anthony Appollot, garants de la partie technique. "Cette nouvelle acquisition permet de constituer un ensemble cohérent", explique-t-il dans un communiqué. "Le travail ne fait que commencer. Ce nouveau projet de vie, dans le respect du terroir et des hommes qui m’accompagnent, nous permettra, je l’espère de créer un petit groupe de référence sur la Rive Droite".
Cette acquisition doit notamment permettre de "segmenter" deux terroirs distincts de Pomerol, d’un côté les vignes sur argile, mitoyennes de Gazin et Le Bon Pasteur qui resteront dans Château Vieux Maillet (et devraient lui permettre d'effectuer un certain bond qualitatif), de l’autre les vignes sur sables et graves du lieu-dit Cantereau, qui seront affectées au Château Cantereau.

Source : Terre de Vins 








jeudi 3 août 2023

Réseaux : Olivier Sumeire et François Blohorn rachètent NYSA

Placée en redressement judiciaire au printemps, l’enseigne NYSA, créée en 2007 et comptant une cinquantaine de caves en Île-de-France, vient d'être acquise par Olivier Sumeire et François Blohorn, deux compagnons de route déjà à la tête de La Route des Vins et des Caves Guyot.

Ils étaient dix-sept sur la ligne de départ. Seuls sept ont fait une offre recevable. Parmi elles, ce mercredi 26 juillet, le tribunal de commerce de Paris a retenu l’offre de reprise des dirigeants de La Route des Vins (dix caves dans le Sud-Est) et des Caves Guyot (neuf caves à Lyon, Champagne-au-Mont-d’Or, Genas, Bourg-en-Bresse, Grenoble, Crolles, Annecy et Genève), avec un montant de transaction non communiqué. « Nous l’avons emporté car nous avions l’offre la plus cohérente tant sur le plan social, qu’en termes de projet, ou sur l’aspect économique, commentait hier soir Olivier Sumeire. Notre proposition est portée par des professionnels et pas des fonds d’investissements présents pour un temps et qui songent déjà à préparer leur sortie. »

On reconnait bien là la libre parole et la franchise d'un garçon connu de longue date pour son engagement dans la filière vin. Directeur général de la maison Guyot depuis 2021, président de Primus Vinis distribution, directeur général de La Route des vins et Président des châteaux viticoles Famille Sumeire, vice-président, enfin, du Bacchus Business Club de Marseille, voilà un nom qui parle en Provence! Les racines de la famille se trouvent à Trets, au pied de la Montagne Sainte-Victoire, depuis le XIIIème siècle. Elle est aujourd'hui propriétaire de trois châteaux, château Coussin à Trets, château Maupague à Puyloubier et château l'Afrique à Cuers. Olivier est, enfin, Président de l'association des vignerons de Sainte-Victoire. Vigneron, certes, mais entrepreneur avant tout. Il suffit de passer une soirée au château Coussin en sa compagnie pour comprendre sa soif de développement, un développement cohérent dans une galaxie qui ne cesse de s'élargir, toujours au service du vin. 

C'est là que le duo formé avec François Blohorn, un ancien d'Oddo Zarifi, et ancien fondateur d'Heliomed, prend tout son sens dans le développement de la distribution. Après la Route des Vins, qui quadrille la Provence de Marseille à Nice, après les caves Guyot qui embrassent la grande région Rhône Alpes jusqu'en Suisse, les deux hommes remontent la Nationale 7 mais ce n'est pas pour eux la route des vacances! Direction Paris, l'Ile de France pour se frotter au plus grand. 

Envergure nationale

Si les deux hommes se sont intéressés à NYSA, c’est pour se positionner avec force sur la seule grande région française qui manquait à leur escarcelle, leur offrant « une belle possibilité d’acquérir une dimension nationale, explique le dirigeant. Malgré ses difficultés, NYSA jouit d’une importante implantation en Île-de-France avec un nombre de magasins considérable, mais aussi d’un fort capital sympathie », rappelle Olivier Sumeire. Avec 53 caves à son actif, dont seulement 39 seront conservées, NYSA n’est en effet rien de moins que le deuxième réseau de Paris et alentour derrière l’enseigne Nicolas. 

Avec ce rachat, le groupe comprenant La Route des Vins-Les Caves Guyot et désormais NYSA devient le deuxième réseau intégré (c’est-à-dire de caves non-franchisées) en nombre de caves derrière Nicolas au plan national. Avant d’imaginer de futurs développements « qui ne manqueront pas de venir », l’heure est à « rassurer les collaborateurs qui ont vécu une période difficile, remettre la machine en route et l’entreprise sur les bons rails », confie Olivier Sumeire. L'été en Provence aura plus tôt que prévu un goût de rentrée.

Source : Terre de Vins