Pour résoudre un problème de succession, la famille Jaboulet-Vercherre vient de céder l’exploitation de son château et de son monopole à un couple d’Américains. Aux expériences et ambitions autant réceptives et commerciales.
Changement de cap, à défaut de propriétaires, pour le château de la Commaraine. Pour conclure une succession délicate, la famille Jaboulet-Vercherre vient de céder la majorité de ses parts d’exploitation aux investisseurs américains Mark Nunnelly et Denise Dupré. Le couple donne une nouvelle ambition à la propriété, avec le projet de transformer le château du douzième siècle en « un hôtel intimiste luxueux avec un restaurant étoilé » annonce un communiqué. Jusqu’à présent vinifié par la maison beaunoise Louis Jadot, le clos en monopole de la Commaraine (3,75 hectares en appellation Pommard premier cru) rejoint le portefeuille des vins du couple.
La stratégie de cette reprise en main s’aligne sur celle des investissements champenois du financier Mark Nunnelly (Bain Capital) et de l’enseignante Denise Dupré (chaire hôtellerie à Harvard), qui ont repris en 2012 la maison de Leclerc Briant et en 2014 l’hôtel Royal Champagne (Champillon). Le domaine de la Commaraine sera d’ailleurs suivi par les mêmes équipes. L’œnologue conseil Hervé Jestin vinifiant désormais le clos de la Commaraine en plus des champagnes Leclerc Briant. Tandis que les équipes du Royal Champagne se chargeront du développement l’hôtellerie et de la restauration au château de la Commaraine.
La reprise d’exploitation du château de la Commaraine s’inscrit dans un cycle d’investissements bourguignons pour le couple américain. En mai dernier, ils ont repris le domaine Belleville (22 hectares pour 18 appellations à Rully) et le négoce Manoir Murisaltien (Meursault). Leurs actifs bourguignons sont dirigés par Jean-Luc Vitoux.
source : vitisphère