InVivo franchit une nouvelle étape dans le développement de son activité vin. Le premier groupe coopératif français a annoncé ce mardi l'acquisition du néerlandais Baarsma Wine, un spécialiste de la distribution de vin très présent aux Pays-Bas, en Belgique, en Grande-Bretagne et en Scandinavie. Détenu par ses dirigeants et le fonds d'investissements AAC Capital Partners, Baarsma a dégagé une marge d'Ebitda de 6,5 % l'an dernier pour un chiffre d'affaires d'environ 200 millions d'euros.
Avec cette opération, dont le montant n'a pas été communiqué, InVivo se dote d'une plate-forme de distribution dans le nord de l'Europe. Une étape indispensable pour pouvoir convaincre les coopératives vinicoles de rejoindre InVivo Wine afin de bénéficier de nouveaux débouchés à l'export.
Lancé en 2015 par Thierry Blandinières, le directeur général d'InVivo, ce projet vise à créer un groupe de négoce de taille mondiale, assurant la distribution de vins français entre 12 et 15 dollars. Pour cela, le géant céréalier a mobilisé 150 millions de fonds propres. Il a mis la main sur les maisons bordelaises Cordier et Mestrezat Grands Crus et pris une participation dans la coopérative Vinadeis. 23 coopératives du Bordelais, du Beaujolais, du Sud-Ouest ou du Languedoc ont aussi rejoint le pôle.
« Aujourd'hui, nous cherchons à acquérir une plate-forme de distribution aux Etats-Unis sur la côté est et une autre sur la côte ouest. Nous regardons aussi en Asie afin de servir le marché chinois », explique Thierry Blandinières. Mais mettre la main sur de purs distributeurs n'est pas chose aisée. Il y a peu d'acteurs à vendre sur le marché.
InVivo Wine espère générer 500 millions d'euros de revenus à l'horizon 2020. En matière de négoce, un acteur comme Castel réalise encore 75 % de son chiffre d'affaires en France alors que la croissance est à l'export. Grands Chais de France est plus présent sur les marchés étrangers, avec sa marque phare J.P. Chenet.
source : les Echos