Reliant le développement viticole du Piémont pyrénéen à l’installation des moines bénédictins à Saint-Mont, Plaimont Producteurs passe un cap dans la protection patrimoniale en achetant leur monastère et leurs vignes. Et affiche sa volonté de développement œnotouristique.
Produisant une cuvée éponyme depuis vingt ans, Plaimont Producteurs vient d’acquérir le monastère de Saint-Mont, dans le Gers. Dans le communiqué annonçant ce rachat, l’union coopérative annonce son intention « de faire de ce site remarquable […] le haut-lieu de l’offre œnotouristique régionale ». Si la stratégie de l’entreprise n’est pas détaillée, elle se déploiera dans un écrin tout particulier.
Inscrit aux monuments historiques, le monastère de Saint-Mont est enraciné sur l’éperon d’un ancien oppidum romain, juxtaposant une église du XIe siècle dédiée à Saint Jean-Baptiste, un château du XVIIIe siècle (le monastère a fermé ses portes en 1788) et l’allée des moines, également classée. Le château monastère avait été racheté en 1995 par Jean-Claude Paris, ancien directeur général d’iTélé, l’époux de Françoise Laborde, native de Saint-Mont, ancienne journaliste et membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel.
Cette même année, Plaimont Producteurs implantait une parcelle de vigne à proximité du monastère, pour y relancer la production de cépages du Sud-Ouest : 7,5 hectares de pinenc, tannat, etc.
Production de pacherenc oblige, l’union coopérative Plaimont Producteurs se pose en garant du Vic Bilh (vieux pays en Gascon). Elle organise depuis 2002 Les Barriques d’Or, une vente caritative au profit de la protection et de l’entretien du patrimoine gascon.
Chiffres clés
Plaimont Producteurs réunit depuis 1979 les caves coopératives de Plaisance, Aignan et Saint Mont, auxquelles se sont rajoutées en 1999 les caves de Crouseilles et de Condom. Avec 5 300 hectares de vignes, l’union coopérative revendique le leadership des vins du Sud-Ouest. Plaimont Producteurs représente 98 % de l’AOC Saint Mont, 75 % de l’AOC Pacherenc du Vic-Bilh, 50 % de l’AOC Madiran et 50 % de l’IGP Côtes de Gascogne. En tout, ce sont 40 millions de cols qui sont commercialisés annuellement.
source : vitisphere
