la maison de négoce bordelaise Cordier Mestrezat Grands Crus s’apprête à voir InVivo entrer à son capital.
Ce poids lourd de l’agroalimentaire, qui n’est rien moins que le numéro un du mouvement coopératif agricole en France, n’avait jusqu’à présent aucune activité dans le vin. Une prise de participation qui porte sans doute la patte de Thierry Blandinières, le nouveau patron d’InVivo. Celui-ci dirigeait jusqu’à l’an dernier le groupe coopératif landais Maïsadour et est à l’origine du redressement et de la croissance de Delpeyrat, la filiale spécialisée dans le jambon de Bayonne et le foie gras. La teneur de cette prise de participation est encore en discussion, mais devrait être précisée à l’occasion d’une conférence de presse prévue pour le 24 juin prochain. On peut toutefois parier qu’InVivo n’entre pas au capital d’une maison de négoce pour faire de la figuration, d'autant moins qu'il était de notoriété publique qu’Idia, fonds d’investissement du Crédit Agricole, souhaitait revendre sa participation de 36%. Il devrait être suivi par le groupe TAG, actionnaire à hauteur de 42%. Le cas du troisième actionnaire, le groupe Val d'Orbieu - Uccoar est plus complexe : il a, certes, baissé sa participation au capital de Cordier de 42 à 22% début 2012, mais il se dit également à Bordeaux que l'arrivée d'InVivo s'est effectuée à son instigation et ceci dans le cadre d'un projet plus vaste. S'il est avéré qu'Idia cède sa participation dans Cordier Mestrezat Grands Crus quelques mois après avoir cédé à AdVini celle qu'il détenait dans les Domaines Lapalu (Médoc), on peut légitimement s'interroger sur l'avenir de ses autres actifs dans des entreprises viticoles : Vins Georges Dubœuf, CA Grands Crus…
source : V&S News