La société de l'ancien industriel Gérard Bru rachète la propriété de Lauret, qui lui permettra de réunir l'élaboration de ses vins du Pic Saint-Loup au sein d'un même lieu. Puech Haut exploite à présent 230 ha de vignes, dont 70ha en zone Pic Saint-Loup.
230 hectares, c’est la surface de vignes que comptent à présent les différentes propriétés entrant dans le giron de Puech Haut, la société d’exploitation et de commercialisation de Gérard Bru, suite au rachat de la dernière en date : le mas de l’Oncle, situé à Lauret, au pied du Pic Saint-Loup. Si cette acquisition est effective depuis le 14 août dernier, ce n’est que début décembre que le toujours discret Gérard Bru a confirmé la reprise du Mas de l’Oncle par la société Puech-Haut, comme annoncé par Terre de Vins.
« C’est une affaire qui ne date pas d’hier », situe d’emblée Denis Gigault, le directeur général de Puech Haut, « nous savions que la propriété était à vendre et y avons travaillé de longs mois avant d’avoir pu finaliser ce rachat des actifs partiels : une dizaine d’hectares de vignes certifiées bio en zone Pic Saint-Loup, le matériel, le fichier client et les bâtiments ». Les stocks, ainsi que 10 ha de vignes situées à Caux, près de Pézenas, ne sont pas repris par Puech Haut à l’occasion de cette vente, alors que la société d’exploitation (SCEA) du mas de l’Oncle était en redressement judiciaire depuis juillet 2021, après cessation de paiement en janvier 2021.
Avec le domaine de Lavabre, situé à Claret et racheté en 2017, et la vingtaine d’hectares de vignes situées à Fontanès, le groupe Puech Haut dispose à présent de presque 70 ha de vignoble en appellation Pic Saint-Loup. « Le fait que le chai de vinification du mas de l’Oncle se situe au milieu de ces deux autres vignobles a été un facteur important, qui va nous permettre de travailler tous nos vins du secteur au même endroit », poursuit Denis Gigault. Au moins aussi important que la modernité de ce nouveau chai, conçu par l’architecte Rudy Ricciotti et achevé en 2017. Pour se défaire de toute attache à l’historique du propriétaire précédent, Gérard Bru a choisi de rebaptiser cette nouvelle propriété. Exit donc le mas de l’Oncle, et place au mas du Bélier, en rappel à la symbolique forte du château Puech Haut.
Les vignes du mas du Bélier ont néanmoins besoin d’une restructuration et remise en état pour cadrer avec les besoins des exploitants de Puech Haut. « L’outil de production est très qualitatif mais les vignes ont besoin d’une remise en état et de replantation », résume Denis Gigault, qui ne souhaite pas communiquer sur l’ampleur de l’investissement réalisé à l’occasion de ce rachat. Dernier avantage de ce nouveau Mas du Bélier : son espace de dégustation qui domaine le chai à barriques. « Nous pouvons enfin exposer les célèbres barriques de Puech Haut qui dormaient cachées depuis 20 ans », ajoute Denis Gigault, pour un mas du Bélier qui deviendra à terme un lieu d’accueil oenotouristique mêlant vin, art et culture, notamment pour exposer