samedi 25 janvier 2025

Sud-Ouest : Les Grands Chais Saint Laurent (groupe coopératif UNIDOR) rachète le négoce Les Celliers du Périgord

Unidor, premier groupe coopératif du Bergeracois, vient d’acquérir, via sa filiale Les Grands Chais de Saint-Laurent, le négoce Les Celliers du Périgord, une structure qui réalise un CA annuel de 1,1 M€ et qui écoule l’essentiel de sa production en domaines et châteaux du Périgord sur la GD locale (Dordogne et Lot-et-Garonne).

Les Celliers du Périgord cohabiteront avec l’autre filiale d’Unidor, Couleurs d’Aquitaine. Cette opération revêt un caractère stratégique pour Unidor, explique son directeur général, Jean-Marc Fontaine. « Cela va nous permettre de positionner les domaines et châteaux d’Unidor dans les gammes des Celliers du Périgord, de bénéficier de leur force de vente et d’être plus présents sur la GD locale. »

Et face à la complexité actuelle du monde viticole, poursuit Jean-Marc Fontaine, le développement des volumes ne peut se faire que par la croissance externe. « Avec la baisse des volumes et alors que nous avons des sites à faire tourner, il y a la nécessité de se restructurer et donc de trouver de nouveaux partenaires, de nouvelles synergies. Nous restons ainsi à l’affût de négoces à reprendre, à intégrer ou à racheter, dont le CA serait compris entre 1 et 20 M€. Cela fait partie de notre projet d’entreprise. À condition toutefois qu’ils s’inscrivent dans notre ADN, à savoir qu’ils commercialisent des vins du Sud-Ouest. » Dans un contexte de marché pourtant difficile, Unidor indique avoir les moyens de ses ambitions. « Nos capitaux propres n’ont jamais été aussi hauts. Il est vrai qu’en 2023, nous avons enregistré un record historique de résultats et que ceux-ci s’annoncent encore très bons pour 2024 », souligne Jean-Marc Fontaine. 

Source : V&SNews




mardi 14 janvier 2025

Pernod Ricard lancé dans une vague de cessions dans son portefeuille « vin »

Parce que les jeunes se détournent du vin, le numéro deux mondial des vins et spiritueux se défait d’un important portefeuille de domaines internationaux. Mais il garde ses plus belles marques et croit toujours au rosé.

Mais que fait Pernod Ricard dans le vin ? Le groupe doit-il monter en gamme ou en sortir, « up or out » (plus haut ou dehors) selon l’expression de son dirigeant, Alexandre Ricard ?

La question a été tranchée, annoncée cet été puis lors de l’assemblée générale du 8 novembre dernier. Le Français se désengagera d’ici à 2025 d’un immense portefeuille de marques mondiales qu’il cède à un consortium de financiers spécialisés dans… le redressement d’entreprises en difficulté ! « Les jeunes délaissent un peu le vin », a sobrement justifié Alexandre Ricard qui conserve une dizaine de vignobles d’exception, partout dans le monde, et poursuit son offensive dans le rosé.

Les vins cédés par Pernod Ricard pèsent un total de dix millions de caisses. Dans leurs pays respectifs, ils représentent des marques souvent numéro un des ventes, localement ou à l’export. Le portefeuille comporte Jacob’s Creek, Orlando et St Hugo en Australie, Stoneleigh, Brancott Estate et Church Road en Nouvelle-Zélande mais aussi les poids lourds ou pépites espagnoles Campo Viejo, Ysios, Azpilicueta (Rioja) et Tarsus (Ribera del Duero).

La filiale espagnole de Pernod Ricard représentait ainsi le principal opérateur de vin de l’appellation Rioja, avec plus de 30 millions de bouteilles vendues par an, soit 10 % du marché. Campo Viejo est même l’une des toutes premières caves d’Europe en termes de capacité de vieillissement. L’ensemble des bodegas du Français avaient fait l’objet d’investissements et de projets architecturaux d’envergure, comme avec la star espagnole Santiago Calatrava chez Ysios.

Dans la Rioja, le profil du nouveau propriétaire n’est pas sans susciter certaines inquiétudes. L’acquéreur est un consortium d’investisseurs internationaux, Australian Wine HoldCo Limited (AWL), créé pour reprendre Accolade Wines basé en Australie. Repris en 2018 par un fonds d’investissement, Accolade Wines s’est retrouvé en grandes difficultés financières suite à l’entrée en vigueur, en 2021, de taxes imposées par la Chine aux vins australiens. La mesure avait entraîné une fermeture quasi totale du marché chinois à la production australienne.

AWL a commencé par recapitaliser l’entreprise et n’a pas tardé à entamer la renégociation des contrats d’approvisionnement avec des producteurs de raisins australiens. « Certains contrats historiques font partie des facteurs économiques qui pèsent sur le groupe », ont justifié les dirigeants de AWL.

Pernod Ricard a choisi de garder les plus beaux fleurons d’une activité vin qui représentaient moins de 4 % de ses ventes totales, 11,9 milliards d’euros en 2023. Ainsi, reste sous pavillon français la bodega Etchart, dont les 300 hectares de vignes cultivées à 1 750 mètres d’altitude dans le nord de l’Argentine sont parmi les plus hautes du monde. Fondée en 1850, elle a été acquise par Arnaldo Etchart en 1938, qui s’est associé puis a vendu à Pernod Ricard.

En Chine, le Français conserve une participation prise en 2012 dans Helan Mountain, dans la province de Ningxia, marque sous laquelle il produit des cabernet-sauvignon et chardonnays. En Californie, le domaine Kenwood et son vignoble de Sonoma, acquis par le groupe en 2014, va aussi rester français.

Et en France ? Depuis deux ans, Pernod Ricard mène une véritable offensive en Provence. À partir du château Sainte Marguerite, acquis en mars 2022, le géant des spiritueux est en train de bâtir un petit empire dans le rosé. Le domaine de La Londe-les-Maures, dans le Var, va doubler de surface grâce à l’acquisition au printemps des 280 hectares de vignes d’un domaine de l’AOC Côtes-de-Provence, Terres de Ravel.

Le château Sainte Marguerite s’étend aujourd’hui sur plus de 500 hectares avec, en ligne de mire, le développement de cuvées super premium et ultra premium. Preuve que le groupe coté n’a aucun doute sur l’avenir des rosés assortis d’une montée en gamme : il comptabilise désormais ses ventes de rosé dans son pôle Champagne, avec Perrier-Jouët et G.H. Mumm.

Source : RVF / Vitisphère




vendredi 20 décembre 2024

Chine : Treasury Wine Estates rachète 75% de Stone & Moon (Ningxia)

Treasury Wine Estates (TWA) a pris une participation majoritaire de 75% dans Stone & Moon Winery (Wang Yue Shi, 望月石 en chinois) un domaine de 43 ha au Ningxia, qui était déjà fournisseur de raisins vinifiés par Penfolds pour produire le vin chinois de sa collection One by Penfolds.

La transaction, qui s’élève à 130 M RMB (17 M€), devrait être finalisée au cours du premier semestre 2025.

source : V&SNews





samedi 14 décembre 2024

Provence : la Château Virant (Côteaux d'Aix en Provence) racheté en MBI par Claire et Philippe Couttin et Stéphanie et Laurent Ramounet

Le domaine viticole et oléicole provençal générant environ 10 M€ de chiffre d'affaires est repris dans le cadre d'un MBI à la famille Cheylan par quatre personnes physiques, dont deux anciens de Pernod Ricard, avec l'appui minoritaire d'Idia CI et Sofipaca. Leur ambition : alimenter l'internationalisation de l'entreprise et sa diversification.

Château Virant était depuis cinquante ans la propriété de la famille Cheylan. C'est donc une nouvelle page de son histoire que s'apprête à connaître ce domaine domaine viticole et oléicole de plus de 350 hectares basé près de Lançon-Provence, qui vient d'être repris par Philippe et Claire Coutin, ainsi que Laurent et Stéphanie Ramounet.

Deux des repreneurs connaissaient bien le secteur pour avoir évolué chez Pernod Ricard (Philippe Coutin, ex président France, et Laurent Ramounet, CFO), tandis que Claire Coutin dispose d'une activité dans l'huile d'olive. « Les repreneurs avaient identifié la cible par leurs propres moyens. Il leur fallait néanmoins apporter le prix attendu par les vendeurs dans les délais impartis », retrace Guillaume Capelle, associé-gérant d'Adviso Partners.

Pour financer ses projets, le quatuor s'est donc également entouré de personnalités rencontrées au fil de leur carrière qu'ils savaient prêtes à reprendre un domaine. « Nous avons créé un produit similaire à un placement privé mais limité à quelques happy few et adapté à des personnes physiques, puis structuré un pool de prêteurs senior, développe Guillaume Capelle. Restait ensuite à financer le solde de l'opération avec des fonds, selon des conditions pré-packagées ».

Pour ce faire, Sofipaca et Idia Capital Investissement - via son fonds Grands Crus Investissements (notamment présent dans Charlois) - fait son entrée minoritaire au capital de l'entreprise sur la base d'une valorisation gardée confidentielle. 

Puisant ses origines au 17ème siècle, Château Virant compte aujourd'hui 216 hectares de vignes en appellation Coteaux d’Aix-en-Provence. L'entreprise commercialise, ainsi une gamme de vins rosé, rouge et blanc (labellisés Haute Valeur Environnementale) issus des raisins de l’exploitation. Elle réalise par ailleurs près du tiers de son activité dans l'huile d'olive vierge extra en s'appuyant sur ses 46 hectares d’oliviers AOP Aix-en-Provence, et sur plus de 3 000 apporteurs externes. Cette huile d'olive - la plus primée de France -, lui a permis en 2012 de devenir le premier moulin à huile d’olive de France labellisé Entreprise du Patrimoine Vivant.

Ces deux activités sont déployées avec 52 équivalents temps plein qui lui ont permis de réaliser un chiffre d'affaires d'environ 10 M€. « La capacité des repreneurs à développer la société dans le respect du savoir-faire local était un élément clé pour la famille Cheylan, qui a toujours massivement investi dans le domaine », développe Cédric Fontaine, directeur associé chez Idia CI. Si l'accélération de la stratégie RSE de l'entreprise pourrait passer par une incursion dans le bio, l'international pourrait lui aussi amener un beau relais de croissance pour Château Virant, dont la majorité du chiffre d'affaires serait aujourd'hui réalisé à moins de 80 km de sa propriété. « L'objectif est de premiumiser et de diversifier l'offre - potentiellement sur des produits connexes -, de renforcer les pratiques agroécologiques, mais aussi d'internationaliser l'activité tout en valorisant la marque "Château Virant" », commente en effet le directeur associé d'Idia, qui compte sur les « compétences complémentaires » des repreneurs (notamment commerciales, marketing et financières). La PME mise également sur le dynamisme de l'oenotourisme, segment prisé du secteur sur lequel elle s'est déjà positionnée  avec environ 85 000 visiteurs par an.

source : CFNews



dimanche 17 novembre 2024

Loire : Thierry Denjean rachète le Domaine de la Tour Gallus (Muscadet)

Troisième acquisition d’un domaine viticole pour Thierry Denjean. Après Haute Perche en Anjou puis Le Vin de l’A en Suisse, il vient de racheter le Domaine de la Tour Gallus à Gorges (44). Fondateur du cabinet d’expertise comptable Denjean & Associés, Thierry Denjean, 62 ans, poursuit une logique d’acquisition d’exploitations viticoles à taille humaine, implantées sur des terroirs qualitatifs. La Tour Gallus cultive 18 ha en bio, situés en muscadet et notamment sur le cru communal Gorges. Le domaine est dirigé par Damien Rineau qui restera en place jusqu’en 2027 et accompagnera le projet de certification Demeter. Un régisseur et un chef de culture seront également recrutés. Le Suisse Alex Stauffer, vigneron au Vin de l’A, sera chargé des vinifications du domaine, et ce, dans un objectif d’interactions entre les trois propriétés. Thierry Denjean a par ailleurs pour projet d’ouvrir la Tour Gallus à l’export et de mettre en place un site d’e-commerce.

Source : V&Snews




Loire : Franck Meunier (groupe Faktory) rachète le domaine Pascal Girault (Touraine)

Franck Meunier, à la tête du groupe alsacien Faktory (une douzaine de bars, restaurants avec activités événementielles), a acquis un domaine dans le Loir-et-Cher. Il a choisi l’exploitation de Pascal et Danielle Gibault et leurs 35 ha en AOC touraine et touraine-chenonceaux. Franck Meunier annonce qu’il va référencer les vins de son domaine – rebaptisé Meunier-Dupuy (le nom de feu son grand-père, vigneron en Touraine) – dans ses établissements et les commercialiser « ailleurs en Alsace et en Allemagne. Je vais aussi démarcher des cavistes et prescripteurs pour mieux faire connaître la qualité de ces vins injustement moins valorisés que le sancerre », déclare-t-il, évoquant également des essais en bio dans le vignoble et de nouvelles cuvées. Il souhaite également planter du gamay et du pinot noir. Pascal Gibault l’accompagnera pendant deux ans, avant de prendre sa retraite.

Source : V&SNews



vendredi 1 novembre 2024

Spiritueux : la Maison Louis Roque (la Vieille Prune à Souillac) rachetée par Nicolas Lombard (Distillerie Nusbaumer) et Stanislas Thierry (Château Kirwan)

La Compagnie des Volcans a racheté la maison Louis Roque, installée à Souillac dans le Lot, une société fondée en 1905 connue pour son eau-de-vie de prune emblématique, baptisée La Vieille Prune.

Créée pour l'occasion par Nicolas Lombard, propriétaire de la distillerie alsacienne Nusbaumer, et Stanislas Thierry, directeur du développement du Château Kirwan, 3e grand cru classé de margaux, avec la complicité de deux autres associés, La Compagnie des Volcans souhaite désormais écrire une nouvelle page de l’histoire de cette institution tout en restant fidèle à ses valeurs d’excellence et d’authenticité.

« Notre volonté est de conforter le rayonnement de la marque qui est très appréciée sur le marché français et qui bénéficie d’une demande naturelle, notamment de la part de la restauration, précise Nicolas Lombard. La Vieille Prune est le fruit de l’assemblage d'eaux-de-vie de prunes de trois variétés différentes produites par de petits distillateurs de la région. La maison Louis Roque doit sa notoriété à son savoir-faire en termes de maturation et d’assemblage. Ce sont ces aspects que nous souhaitons creuser pour développer des nouveautés via des vieillissements plus longs, dans différents types de fûts ou encore en proposant une cuvée brute de fût. Nous pensons d’ailleurs agrandir le chai et renouveler le parc de fûts et de foudres. Afin de maintenir l’excellence qui a toujours caractérisé la distillerie Louis Roque, la sélection rigoureuse de ses partenaires et sa distribution resteront sélectives. 

La Vieille Prune et les autres produits de la maison continueront d’être disponibles exclusivement auprès des cavistes indépendants, des épiceries fines et du CHR de prestige. »

source : V&SNews