mardi 10 juin 2025

Rhône : 40 ans d’acquisitions pour la famille Aubert et 800ha exploités en « villages »

Bien qu’indépendantes, les diverses branches de la famille Aubert mutualisent la commercialisation de leur production.

L’aventure de la famille commence sur la commune de Tulette (26), avec une reprise d’activité de 23ha dans les années 1980 par le frère ainé, Claude. Rejoint par ses frères Alain et Yves, il acquiert 80ha en Coteaux du Tricastin, devenu Grignan les Adhemar en 2010.

En 1999, les trois frères font l’acquisition des 160ha du Domaine Le Grand Retour, en Côtes du Rhône Villages, qui deviendra Côtes du Rhône Village Plan de Dieu en 2005. Cette exploitation constitue le second chai de vinification de la famille Aubert.

Les trois frères rachètent ensuite, en 2015, le Château Husson, 11ha en Chateauneuf du Pape et 12ha en Côtes du Rhône.

La famille produit alors aussi des Côtes du Rhône Village Sainte Cécile les Vignes, Visan et Suze la Rousse, ainsi que des IGP Méditerranée et des VSIG.

En 2019, Alain et Christine Aubert, et leurs trois enfants (Aurélien, Damien et Caroline), acquièrent le Château la Courançonne (50ha en Côtes du Rhône Village Plan de Dieu, 17ha en Côtes du Rhône Village Séguret et 2ha en cru Rasteau).

Avec l’acquisition en 2024, toujours par Alain et Christine Aubert et leurs enfants, des 120ha de Château Saint Jean - Domaine de la Meynarde au parcellaire à 100% en Côtes du Rhône Village Plan de Dieu, le périmètre du vignoble rhodanien exploité par les différentes branches de la famille atteint près de 800ha, dont 330ha en Côtes du Rhône Village Plan de Dieu, soit près de 30% des 1.170ha de l’appellation.

Source : V&S News



Champagne : UI Investissements et le family office Corvis investissent au capital de la maison Frerejean Frères

Le champagne Frerejean Frères annonce une levée de fonds de 9M€ auprès d’investisseurs privés, dont UI Investissement et le Corvis Family Office.

Réalisant 60% de son CA à l’export, la maison entend doubler sa production à moyen terme, passant de 150.000 cols actuellement, vendus sous allocation, à 300.000 cols, ce qui lui permettra de poursuivre son développement, notamment à l’international.

Source : V&S News



Loire : Nicolas Paget vend son domaine à un investisseur

Connu pour ses vins bio de qualité en Touraine Azay le Rideau, Touraine et Chinon, Nicolas Paget a vendu son domaine bio de 14ha à un investisseur, un dirigeant d’entreprises dans l’immobilier et l’hôtellerie haut de gamme, qui souhaite rester discret.

Âgé de 49 ans, Nicolas Paget reste vigneron, aux commandes techniques de l’exploitation : « l’acquisition du domaine par cet investisseur nous permet de disposer de moyens supplémentaires pour travailler sur le marketing, développer nos marchés », explique-t-il.

Nicolas Paget avait récemment agrandi son vignoble de 5ha en AOC Chinon, sur Cravant les Côteaux.

Source V&S News



lundi 9 juin 2025

Bordeaux : Thierry Perennec (Château Moncets) rachète le Château La Voûte (Saint Emilion)

Château La Voûte, petite propriété de 4ha en appellation Saint Emilion Grand Cru, a été vendu par la famille Moreau, qui en était propiétaire depuis 1993, à Thierry Perrenec qui détient également Château Moncets en AOP Lalande de Pomerol.

Situé sur le plateau de Saint Etienne de Lisse, Château La Voûte a notamment comme voisins les châteaux Valandraud (1er grand cru classé) et de Pressac (grand cru classé).

Source: V&S News



Loire : Gratien & Meyer rachète le Domaine de Sainte-Barbe

Après avoir repris, en deux temps, 84 ha de vignes dans le sud du vignoble angevin, Gratien & Meyer (filiale saumuroise du groupe Freixenet-Gratien) poursuit ses achats avec la reprise du Domaine de Sainte-Barbe, 25 ha de vignes en chardonnay et chenin. « Le vignoble sera dédié à la production de crémant de Loire, ce qui sécurisera une partie de notre sourcing, précise Katy Murarotto, directrice générale du groupe. Notre objectif est de pousser encore le crémant à l’export. Nous commercialisons plus de 3 M de cols en bulles, répartis également entre crémant de Loire et saumur. Nous visons 5 M à l'horizon 2030, avec une proportion 60/40 en faveur du crémant. »

Source : V&S News



Champagne : La famille Dassault détient 22% de la maison de Champagne Taittinger

Selon L'Informé, la famille Dassault serait montée à hauteur de 22% dans le capital de la maison de champagne Taittinger. Pour rappel, ses actifs vinicoles étaient pour l'instant concentrés sur Saint-Émilion avec les châteaux Dassault, La Fleur et Faurie de Souchard, plus une participation de Laurent Dassault dans la bodega argentine Flechas de los Andes.



France : Les ventes de vignobles à la peine en 2024 (données SAFER)

Le nombre de transactions de terres de vignes a encore reculé en 2024 (8 650), après un premier repli en 2023, indiquent les Safer dans leur bilan des marchés fonciers ruraux. Les surfaces engagées dans les transactions sont stables (+0,1%) pour un total de 16 000 ha (soit une moyenne de 1,85 ha par transaction).

Quant aux prix des terres, ils sont en baisse de 4,8% pour un montant total de transactions de 1,1 Md€. Le prix moyen de l’hectare de vignes AOP est désormais de 176 400 € (‑1,1%) et de 93 800 € hors Champagne, de 51 100 € pour les vignes à eaux-de-vie AOP (cognac, armagnac), en baisse de 9,8%, et de 13 800 € (‑7%) pour les vignes hors AOP.

Ces chiffres globaux cachent de fortes disparités régionales. Le prix des terres continue de grimper en Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura (+11%) et progresse encore en Champagne (+1,7%) ; il est stable en Corse et quasi stable en vallée du Rhône-Provence (‑0,5%) et en Alsace (‑0,7%). À l'inverse, il baisse en Val de Loire-Centre (‑2,2%), en Languedoc-Roussillon (‑5,1%), dans le Sud-Ouest (‑9,1%) et s’effondre dans la zone Bordeaux-Aquitaine (‑18,4%).

Source : V&S News




samedi 25 janvier 2025

Sud-Ouest : Les Grands Chais Saint Laurent (groupe coopératif UNIDOR) rachète le négoce Les Celliers du Périgord

Unidor, premier groupe coopératif du Bergeracois, vient d’acquérir, via sa filiale Les Grands Chais de Saint-Laurent, le négoce Les Celliers du Périgord, une structure qui réalise un CA annuel de 1,1 M€ et qui écoule l’essentiel de sa production en domaines et châteaux du Périgord sur la GD locale (Dordogne et Lot-et-Garonne).

Les Celliers du Périgord cohabiteront avec l’autre filiale d’Unidor, Couleurs d’Aquitaine. Cette opération revêt un caractère stratégique pour Unidor, explique son directeur général, Jean-Marc Fontaine. « Cela va nous permettre de positionner les domaines et châteaux d’Unidor dans les gammes des Celliers du Périgord, de bénéficier de leur force de vente et d’être plus présents sur la GD locale. »

Et face à la complexité actuelle du monde viticole, poursuit Jean-Marc Fontaine, le développement des volumes ne peut se faire que par la croissance externe. « Avec la baisse des volumes et alors que nous avons des sites à faire tourner, il y a la nécessité de se restructurer et donc de trouver de nouveaux partenaires, de nouvelles synergies. Nous restons ainsi à l’affût de négoces à reprendre, à intégrer ou à racheter, dont le CA serait compris entre 1 et 20 M€. Cela fait partie de notre projet d’entreprise. À condition toutefois qu’ils s’inscrivent dans notre ADN, à savoir qu’ils commercialisent des vins du Sud-Ouest. » Dans un contexte de marché pourtant difficile, Unidor indique avoir les moyens de ses ambitions. « Nos capitaux propres n’ont jamais été aussi hauts. Il est vrai qu’en 2023, nous avons enregistré un record historique de résultats et que ceux-ci s’annoncent encore très bons pour 2024 », souligne Jean-Marc Fontaine. 

Source : V&SNews




mardi 14 janvier 2025

Pernod Ricard lancé dans une vague de cessions dans son portefeuille « vin »

Parce que les jeunes se détournent du vin, le numéro deux mondial des vins et spiritueux se défait d’un important portefeuille de domaines internationaux. Mais il garde ses plus belles marques et croit toujours au rosé.

Mais que fait Pernod Ricard dans le vin ? Le groupe doit-il monter en gamme ou en sortir, « up or out » (plus haut ou dehors) selon l’expression de son dirigeant, Alexandre Ricard ?

La question a été tranchée, annoncée cet été puis lors de l’assemblée générale du 8 novembre dernier. Le Français se désengagera d’ici à 2025 d’un immense portefeuille de marques mondiales qu’il cède à un consortium de financiers spécialisés dans… le redressement d’entreprises en difficulté ! « Les jeunes délaissent un peu le vin », a sobrement justifié Alexandre Ricard qui conserve une dizaine de vignobles d’exception, partout dans le monde, et poursuit son offensive dans le rosé.

Les vins cédés par Pernod Ricard pèsent un total de dix millions de caisses. Dans leurs pays respectifs, ils représentent des marques souvent numéro un des ventes, localement ou à l’export. Le portefeuille comporte Jacob’s Creek, Orlando et St Hugo en Australie, Stoneleigh, Brancott Estate et Church Road en Nouvelle-Zélande mais aussi les poids lourds ou pépites espagnoles Campo Viejo, Ysios, Azpilicueta (Rioja) et Tarsus (Ribera del Duero).

La filiale espagnole de Pernod Ricard représentait ainsi le principal opérateur de vin de l’appellation Rioja, avec plus de 30 millions de bouteilles vendues par an, soit 10 % du marché. Campo Viejo est même l’une des toutes premières caves d’Europe en termes de capacité de vieillissement. L’ensemble des bodegas du Français avaient fait l’objet d’investissements et de projets architecturaux d’envergure, comme avec la star espagnole Santiago Calatrava chez Ysios.

Dans la Rioja, le profil du nouveau propriétaire n’est pas sans susciter certaines inquiétudes. L’acquéreur est un consortium d’investisseurs internationaux, Australian Wine HoldCo Limited (AWL), créé pour reprendre Accolade Wines basé en Australie. Repris en 2018 par un fonds d’investissement, Accolade Wines s’est retrouvé en grandes difficultés financières suite à l’entrée en vigueur, en 2021, de taxes imposées par la Chine aux vins australiens. La mesure avait entraîné une fermeture quasi totale du marché chinois à la production australienne.

AWL a commencé par recapitaliser l’entreprise et n’a pas tardé à entamer la renégociation des contrats d’approvisionnement avec des producteurs de raisins australiens. « Certains contrats historiques font partie des facteurs économiques qui pèsent sur le groupe », ont justifié les dirigeants de AWL.

Pernod Ricard a choisi de garder les plus beaux fleurons d’une activité vin qui représentaient moins de 4 % de ses ventes totales, 11,9 milliards d’euros en 2023. Ainsi, reste sous pavillon français la bodega Etchart, dont les 300 hectares de vignes cultivées à 1 750 mètres d’altitude dans le nord de l’Argentine sont parmi les plus hautes du monde. Fondée en 1850, elle a été acquise par Arnaldo Etchart en 1938, qui s’est associé puis a vendu à Pernod Ricard.

En Chine, le Français conserve une participation prise en 2012 dans Helan Mountain, dans la province de Ningxia, marque sous laquelle il produit des cabernet-sauvignon et chardonnays. En Californie, le domaine Kenwood et son vignoble de Sonoma, acquis par le groupe en 2014, va aussi rester français.

Et en France ? Depuis deux ans, Pernod Ricard mène une véritable offensive en Provence. À partir du château Sainte Marguerite, acquis en mars 2022, le géant des spiritueux est en train de bâtir un petit empire dans le rosé. Le domaine de La Londe-les-Maures, dans le Var, va doubler de surface grâce à l’acquisition au printemps des 280 hectares de vignes d’un domaine de l’AOC Côtes-de-Provence, Terres de Ravel.

Le château Sainte Marguerite s’étend aujourd’hui sur plus de 500 hectares avec, en ligne de mire, le développement de cuvées super premium et ultra premium. Preuve que le groupe coté n’a aucun doute sur l’avenir des rosés assortis d’une montée en gamme : il comptabilise désormais ses ventes de rosé dans son pôle Champagne, avec Perrier-Jouët et G.H. Mumm.

Source : RVF / Vitisphère