mercredi 22 août 2018

Bergerac : le château Masburel racheté par deux investisseurs britanniques

La propriété viticole bergeracoise vient d’être acquise par Chris Walker et Irma Lazickiene, deux britanniques qui entament ainsi leur première expérience dans le vin.

Depuis 1997, Château Masburel est entre les mains de britanniques. Acquis à cette date par Olivia et Neil Donnan, il est ensuite racheté par Julian Robbins qui vient de céder les parts de la société détentrice de la propriété à Chris Walker et Irma Lazickiene. Ces derniers deviennent co-directeurs de la société Masburel 1740 et débutent ainsi leur toute première expérience dans le monde du vin. 

Vers le développement d'oenotourisme

Doté de 33.4 hectares dont 16.33 hectares de vignoble, le Domaine produit un large panel d’appellations du bergeracois : bergerac, côtes de bergerac, montravel, côtes de montravel, haut-montravel. Si Julian Robbins avait laissé en fermage l’outil de production, les acquéreurs annoncent qu’ils produiront leur propre vin, ayant repris les baux. Ils comptent également développer une activité oenotouristique. « Nous cherchions une propriété viticole ayant le potentiel pour créer un lieu d’événementiel avec un thèmes viticoles, pour que nos visiteurs puissent vivre une expérience » expliquent-ils dans un communiqué. L’ancien chai à barrique, inoccupé, devrait être rénové pour devenir une salle de réunion. Le Château se prépare également à développer des prestations d’accueil d'évènements familiaux tels que les mariages.

source : intervignes

Château Masburel reste sous pavillon britannique

mardi 14 août 2018

Loire : la Maison Saget rachète le domaine Christian Pineau en Muscadet

Originaire de Pouilly-sur-Loire et possédant deux vignobles à Sancerre, la maison de négoce Saget La Perrière vient d’investir dans le Muscadet en rachetant un domaine de 15 hectares à Clisson.

Saget La Perrière a acquis le domaine de Christian Pineau à Clisson. La transaction se serait conclue au prix de 300 000 €. « Clisson est un lieu avec un cachet exceptionnel, un cru communal naissant et prometteur et un esprit collectif des vignerons qui n’est pas sans rappeler celui de Sancerre », explique Laurent Saget, directeur du développement stratégique de la maison de négoce.

Saget La Perrière proposait déjà dans sa gamme des vins du Muscadet, par le biais de partenariats avec des vignerons locaux. Désormais, la maison possède un domaine dans ce vignoble. « Notre volonté est d’être présent dans chaque région de Loire en y ayant des propriétés. Nous sommes la seule maison familiale dans ce cas », poursuit Laurent Saget. Saget La Perrière est propriétaire du domaine Saget à Pouilly-sur-Loire, de la Perrière et du domaine des Terres Blanches à Sancerre, du domaine des Grandes Espérances en Touraine et du Château de la Mulonnière en Anjou.

« Nous allons ainsi pouvoir compléter notre offre avec ce domaine qualitatif à Clisson. Le Muscadet bénéficie d’un potentiel exceptionnel de par la typicité de ses vins, de ses cépages uniques dans le monde et d’une mosaïque de terroirs de très grande qualité permettant de faire de grands blancs de garde », conclut le directeur du développement stratégique de Saget La Perrière.

Du côté de la Fédération des vins de Nantes, on voit avec satisfaction l’arrivée de ce négociant sancerrois dans le vignoble. « Ce rachat est un signal positif supplémentaire du renouveau et de l’attractivité du Muscadet, indique Olivier Martin, président de la commission promotion de la Fédération. Nous bénéficions d’une hausse constante en qualité de production et en valorisation de nos crus communaux ». 

source : Vitisphère

Le négociant Jean-Louis Saget et ses deux fils Arnaud et Laurent viennent d’acquérir 15 ha de vignes à Clisson, cru communal du Muscadet.


Anjou : Jo Pithon cède son vignoble à Ivan Massonnat

Le vigneron angevin vient de vendre ses 9 ha et son activité de négoce à Ivan Massonnat, un financier, passionné de vins, qui constitue avec d’autres rachats, un domaine de 25 ha.

C’est une figure du vignoble angevin. Un de ceux qui depuis plusieurs décennies ont milité pour la valorisation des vins de l’Anjou, ceux de chenin sec en particulier, et ardent défenseur de la viticulture bio. Jo Pithon a décidé de passer la main et vient d’annoncer qu’il cède son domaine à Ivan Massonnat, un investisseur parisien, originaire de Savoie, passionné de vins. Les deux hommes se sont rencontrés lors du dernier Salon des vins de Loire en février à Angers. L’un cherchait à vendre son activité de viti-négoce, l’autre concrétisait une envie de plusieurs années : reprendre un domaine viticole. C’est un autre vigneron, bien connu du vignoble, Patrick Baudouin, qui les a mis en relation.

Outre les 9 ha de Jo Pithon, l’investisseur, associé dans un cabinet de capital-investissement, a racheté également 10 ha à Pascal Laffourcade dans les meilleurs crus angevins : Quarts-de-Chaume grand cru, et Coteaux du Layon 1er cru Chaume. “Via la Safer, nous avons également repris 6 ha supplémentaires. Nous arrivons à 25 ha, ce qui me semble une taille critique ici”, précise Ivan Massonnat.

A l’instar du travail mené par Jo Pithon depuis des années, le futur domaine – dont le nom n’est pas encore arrêté – prévoit de se focaliser sur le chenin vinifié en sec. “On misera sur des vins équilibrés, et avec une bonne capacité de vieillissement, pour l’export et le CHR français en belle gastronomie”, résume l’investisseur, qui souhaite axer le développement par la valorisation, mais aussi, créer une cuvée d’entrée de gamme du domaine à un prix abordable.

Reste désormais à structurer la société – avec le recrutement de deux à trois personnes, dont un(e) responsable – les trois salariés de Jo Pithon seront conservés, et lui-même interviendra comme consultant pour accompagner la reprise.

source : vitisphère

Jo Pithon et son repreneur, l'investisseur parisien Ivan Massonnat.

Etats-Unis : Axa Millésimes rachète le domaine Outpost Wines (Napa Valley)

Après Pauillac, Pomerol, Sauternes, la Bourgogne, la Hongrie et le Portugal, Axa Millésimes, la branche vin du groupe d’assurance Axa, investit dans le vignoble californien en faisant l’acquisition du domaine Outpost Wines, en Napa Valley.

Les fidèles collectionneurs des anciennes éditions de « Terre de vins » auront peut-être gardé dans leur bibliothèque notre numéro de mai-juin 2013, dans lequel figurait une World Escapade en Californie. Parmi les domaines viticoles mis en avant dans ce reportage figurait Outpost, une winery créée en 1998 par l’homme d’affaires œnophile Frank Dotzler, juchée en altitude sur Howell Mountain en Napa Valley. Cinq ans plus tard, Outpost et son zinfandel singulier reviennent dans l’actualité puisque la propriété est rachetée par Axa Millésimes.

La branche vin du groupe Axa, qui possède déjà les châteaux Pichon Baron (Grand Cru Classé de Pauillac), Suduiraut (Grand Cru Classé de Sauternes), Petit Village (Pomerol) et Pibran à Bordeaux, le domaine de l’Arlot en Bourgogne, Quinta do Noval au Portugal et Disznókö à Tokaj (Hongrie), s’installe donc en Californie. Christian Seely, directeur général d’Axa Millésimes, explique : « Nous avons l’habitude de produire des vins dans les meilleures régions viticoles du monde. À Bordeaux, Château Pichon Baron en particulier produit une des plus nobles expressions du cépage cabernet-sauvignon, et il nous a paru logique lors de nos recherches de nous tourner vers un vignoble de la Napa Valley où le cabernet-sauvignon a trouvé un autre terrain de prédilection et a incontestablement acquis une autre belle expression. […] C’est dans cette optique que nous avons cherché une propriété viticole dans la Napa Valley capable de produire de grands vins, et il y a quelques mois nous avons été convaincus par les vins et les vignobles d’Outpost Wines. La famille Dotzler et son winemaker Thomas Brown ont réussi à élaborer de grands vins à Outpost Wines : d’abord en identifiant le potentiel du terroir viticole, mais aussi grâce à leur travail intense et dévouement à l’excellence des vingt dernières années qui ont permis d’amener ces vins à leur niveau actuel ».

Frank Dotzler, qui a créé le domaine, passe la main « dans l’espoir d’emmener nos vins encore plus haut », mais a accepté, selon Christian Seely, « de rester pleinement opérationnel après l’acquisition. Thomas Brown continuera également à travailler avec nous en tant que winemaker. Nous sommes impatients de travailler avec eux pour guider cette propriété exceptionnelle vers de nouveaux sommets. »

source : Terre de Vins


Etats-Unis : E&J Gallo rachète les vignobles Sierra Madre et Rancho Real, soit près de 450ha.

E. & J. Gallo a acheté deux vignobles à Santa Barbara en une semaine, le premier, Sierra Madre compte 219 ha dont 75 ha plantés en vigne pour un prix estimé de 30 M$ (25 M€). Elle appartenait jusqu’ici à un agro-investisseur, Doug Circle, et fournissait des raisins à 35 clients parmi lesquels se trouvent de petites wineries et des gros faiseurs locaux, dont les contrats seront honorés par le nouveau propriétaire même si une partie du raisin ira aux marques Gallo. 

Le deuxième vignoble acquis la même semaine est Rancho Real Vineyard dans l’appellation Santa Maria. Il compte 215 ha, dont une centaine plantée en vigne pour un prix, là encore estimé, de 14,5 M$ (12,15 M€). Comme pour Sierra Madre, les contrats de fourniture de raisins seront honorés par le nouveau propriétaire. Pour les analystes locaux cités par la presse américaine, la zone Central Coast où Gallo vient d’acquérir ces propriétés, reste plus abordable en prix de foncier par rapport au nord de la Californie. Et la ressource en eau y est un peu plus assurée qu’ailleurs.

source : VSB

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Sierra Madre Vinyard

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Rancho Real Vinyard

Bordeaux : un investisseur australien rachète le château Vieux Paquillon

Un industriel australien, qui souhaite garder l’anonymat, vient d’acheter le Château Vieux Paquillon en AOC Montagne Saint Emilion.

Ce vignoble de 13 ha a été vendu par André Benoist, également propriétaire du Château La Bergère dans la même appellation. Camille Benoist, fille du vendeur, a signé avec l’acquéreur un contrat d’achat de vin d’une durée de quatre ans, période pendant laquelle il vendra la production de Vieux Paquillon via sa société de négoce SAS La Bergère, installée à Paris. Cette période de transition permettra à l’acquéreur de garder les circuits de distribution existants tout en créant de nouveaux réseaux à l’international.

source : VSB
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Bordeaux : les vignobles Roux rachète le château Plagnac au groupe Advini

Advini a vendu le château Plagnac, cru bourgeois du Médoc, aux Vignobles Roux, une entreprise familiale créée en 1920 qui développe également une activité de négoce.

Implantés dans l’Entre-deux-Mers, les Vignobles Roux investissent dans le Médoc depuis quelques années. Après le château Taffard de Blaignan acquis en 2013 et la marque Diamond vinifiée à partir de parcelles en AOC Margaux, Plagnac est leur troisième propriété médocaine. L’ensemble des vignobles représente près de 300 ha.

Advini s’est également séparé du château Lieujean, autre propriété médocaine. Elle a été acquise par Bernard Magrez. Ce dernier va intégrer les 54 ha du vignoble au Château La Tour Carnet, grand cru classé en 1855, afin d'augmenter ses volumes de second vin.

source : VSB

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Anjou : un investisseur japonais rachète le Clos de la Martinière

Une entreprise japonaise, Nichifutso Shoji, vient d’acquérir le Clos de la Martinière, en Anjou, une première pour ce vignoble. Le projet : produire des vins bio et naturels.

Le Clos de la Martinière est un petit domaine niché à Coutures, près de Brissac-Quincé et d’Angers (Vallée de la Loire) , englobant 11 hectares de terres, dont 4 hectares de vignes, principalement du cabernet franc.

Jusqu’ici exploitée par Xavier Caillard, vigneron naturel réputé (Jardins d’Esmeralda), la Martinière a été rachetée en juin 2018 par une entreprise familiale japonaise, Nichifutso Shoji, leader dans l’importation de produits haut de gamme (matières premières, équipements, savoir-faire) de boulangerie et pâtisserie française. Les liens entre la France et la famille Tsutui ont démarré il y a cinquante ans, par l’introduction de la baguette française au Japon.

L’entreprise importe également EuroCaves, mais aussi des vins français. Et maintenant, elle s’apprête à en produire. Mais pas n’importe quel type de vin : du vin dit "naturel", bio et sans intrant pendant la vinification.

LE VIN NATUREL AU JAPON, "UNE NICHE EN CROISSANCE FORTE"

Audacieux en apparence, ce choix est au contraire "stratégique" pour l’entreprise : "Le vin naturel est une tendance forte au Japon, c’est une niche mais en croissance forte, et nous n’avons aucune incertitude sur les débouchés", explique Stéphane Le Saouter, dirigeant de l’antenne française de la société.

C’est aussi et surtout le choix d’une famille amoureuse de la France et de sa culture gastronomique. L’entreprise a cherché pendant un an, en Anjou mais aussi en Côtes du Rhône, le domaine sur lequel investir, jusqu’à trouver la Martinière.

L’équipe prévoit de planter 2 hectares de vignes supplémentaires dès que possible, du chenin, pour arriver à 6 hectares, et un rendement moyen de 35 hectolitres par hectare. Une partie des vins produits sera exportée au Japon, mais le domaine prévoit aussi de la vente en France. Dans tous les cas, aucun vin ne sera présenté avant deux ou trois ans.

Le responsable du domaine est Adrien Vaillant, qui travaillait jusque-là au domaine Les Grandes Vignes, en biodynamie. Il aura à ses côtés Kaya Tsutui, jeune homme de 24 ans et neveu du dirigeant de Nichifutso Shoji, en apprentissage du métier. La nouvelle de l’arrivée d’un investisseur japonais à Coutures semble avoir été bien accueillie dans la région.

source : RVF