samedi 13 avril 2024

Roussillon : le Domaine Gauby et le Domaine Roc des Ange cédés à des chefs d’entreprises, investisseurs passionnés

Récemment, les domaines Roc des Anges et Gauby ont changé de main. Retour sur ces bouleversements dans le Roussillon.

GÉRARD GAUBY CÈDE SON DOMAINE FAMILIAL
Le domaine Gauby, pionnier des grands vins du Roussillon, a été repris par Gérard dans les années 80. Cultivée en bio depuis 1996, cette propriété a été une véritable locomotive pour l’immense région. A l’aube de son quarantième millésime, celui qui a fait la renommée de ce domaine de Calce – épaulé depuis 2000 par son fils Lionel – a vendu les 45 hectares de vignes à deux investisseurs français : Francois Baulé (société Eximium) et Yann Mazabraud (Rhythm Pharmaceuticals).
Ainsi, Lionel Gauby continue son activité de négoce Eau de Souche. Et Gérard restera non loin du monde du vin, puisque son rêve est de planter des vignes en altitude, près du mont Canigou (culminant à 2.784 mètres d’altitude). Quant à l’avenir du domaine, il ne faut normalement pas s’inquiéter puisque l’un des deux investisseur François Baulé a déjà un pied dans le vin à Saumur-Champigny et en Champagne.

MARJORIE ET STÉPHANE GALLET VENDENT LA MAJORITÉ DU DOMAINE ROC DES ANGES
Marjorie (élève de Gérard Gauby avec qui elle s’était formée) et son mari Stéphane ont cédé la majorité du Roc des Anges. Ce domaine de 50 hectares créé en 2001, situé à Latour-de-France, nous avais particulièrement marqué il y a quelques années ainsi que pendant notre visite en juillet 2023 dernier. L’heureux repreneur est du nom de Thibault Ponthier. Il pourra compter sur l’accompagnement du couple jusqu’en 2025 pour une passation en douceur. 2023 était donc leur dernier millésime et 2024 sera une collaboration avec le nouveau propriétaire.
Les vins ciselés du domaine devraient encore de longues années (vu leur potentiel de garde) illuminer vos tables, et nous avons hâte de déguster les prochains millésimes.

dimanche 3 mars 2024

Bordeaux : La société de négoce Elan ouvre son capital à Unigrains et Kresk Développement

Fort de 45 M€ de chiffre d’affaires, le distributeur bordelais de vins et spiritueux veut poursuivre son expansion en Asie avec l’aide de deux nouveaux investisseurs, Unigrains et Kresk Développement, qui rejoignent le family office Leitmotiv.

Les crus sélectionnés par Elan séduisent le palais de nouveaux investisseurs.

Accompagné depuis 2015 par Leitmotiv, un family office créé à Hong Kong par trois entrepreneurs français, Yan et Guy d’Auriol, et François Tardan, ce distributeur de vins et spiritueux en Asie a souhaité élargir son actionnariat. L’entreprise bordelaise, conseillée par Lincoln International, accueille Unigrains (lead), qui apporte son expertise sectorielle, et de Kresk Développement, le family office de Didier Tabary. Ce nouvel LBO, qui s’appuie sur une dette senior qui représenterait un peu plus de trois fois l’Ebitda, est aussi l’occasion de faire monter une dizaine de cadres au capital qui rejoignent les dirigeants Thomas Burgelin et Mathieu Bonneville.Leitmotiv conserve quant à lui sa participation, les financiers étant ensemble majoritaires.

Une acquisition au Japon


Fondé en 2000 à Bordeaux, Elan s’est constitué un catalogue de spiritueux et vins premium, issus des vignobles français, italiens, espagnols, chiliens, argentins, et néo-zélandais. Via un réseau de sociétés d’importation, implantées au Kazakhstan, en Chine, à Hong Kong, en Corée du Sud et au Japon, le groupe, qui rassemble plus de 250 personnes, sert une clientèle constituée majoritairement d’hôtels restaurants, ainsi que d’enseignes spécialisées (cavistes, épiceries fines, etc.). L’entreprise, qui a également créé son propre réseau de cavistes, a ainsi commercialisé 2,8 millions de bouteilles cette année, lui permettant d’enregistrer 45 M€ de chiffre d’affaires, contre 38 M€ l’année précédente. La moitié de son activité est issue de la vente de vins tranquilles, le solde se partageant entre les effervescents et les spiritueux. « 

L’objectif est de poursuivre le maillage du continent asiatique, tant sur les marchés où le groupe est déjà présent que sur de nouveaux pays, indique Virginie Boutrouille, directrice d'investissement chez Unigrains. Ce développement pourra se faire en organique, via de nouvelles implantations, comme par l’acquisition de petits acteurs locaux. » Une stratégie que l’entreprise a récemment mené avec le rachat de Cépages, un importateur basé au Japon de quelques millions d’euros de chiffre d’affaires.

Source : CF News





Alsace : Rapprochement en cours entre Bestheim et Wolfberger

Rapprochement en cours entre Bestheim et Wolfberger

Le premier metteur en marché de vins d'Alsace en volume en 2022, le groupe coopératif Bestheim (1 400 ha, 12 M de cols commercialisés en 2023, dont 6 M de crémant d'Alsace), se rapproche du numéro 3, Wolfberger (1 250 ha), considéré comme le premier groupe coopératif alsacien en valeur avec un CA de l'ordre de 60 M€ en 2023. Les deux sont respectivement les n°3 et n°2 du crémant d'Alsace derrière Arthur Metz (GCF). Ce rapprochement, souvent annoncé jamais concrétisé jusque-là, s'est effectué sous l'égide du président de Bestheim, Pierre-Olivier Baffrey, et du président de Wolfberger, Hervé Schwendenmann. La fusion reste néanmoins soumise à l’approbation des adhérents en 2025. Si la répartition des rôles n'est pas encore dévoilée, il est probable que la direction du nouveau numéro un des vins d'Alsace revienne à Agostino Panetta, l'actuel DG de Bestheim. En plus des deux structures coopératives vinicoles, le nouvel ensemble possède deux maisons de négoce (Willm et Lucien Albrecht) et une activité de distillation sous les marques Bertrand, Uberach et Wolfberger.

Source : V&S News

Les deux grandes unions coopératives alsaciennes,  Bestheim et Wolfberger, annoncent leur rapprochement. La fusion sera soumise à l’approbation des vignerons adhérents des deux entités en 2025.

La rumeur courait depuis des mois entres les hautes rangées de vignes des coteaux alsaciens. C’est chose officielle, les Conseils d’administration de Bestheim et de Wolfberger, annoncent s’engager dans un "processus de rapprochement de leurs structures pour développer l’attractivité des vins et des terroirs d’Alsace et pour accompagner leurs vignerons adhérents dans la pérennité et la modernisation de leurs activités viticoles".

Une telle réunion n’est pas anodine, quand on sait que Bestheim a commercialisé plus de 12 millions de bouteilles en 2023, dont la moitié en Crémant d’Alsace et que Wolfberger a réalisé un chiffre d’affaires de 60 millions d’euros sur la même période, en expédiant dans plus de 50 pays.

Le succès d’une structure commune

"Le système coopératif a été conçu pour permettre l’accomplissement de chacun à travers le succès d’une structure commune. Actuellement, le marché se reconfigure et nous sommes déterminés à déployer tous les moyens disponibles pour accompagner les exploitations de nos adhérents. Ensemble, nous voulons bâtir un projet économique, environnemental et social ambitieux", explique Pierre-Olivier Baffrey, président de Bestheim. Hervé Schwendenmann, président de Wolfberger, confirme que "fortes de leurs deux modèles économiques parfaitement complémentaires, les deux entités vont mettre en commun les expertises et les talents de leurs équipes pour mener conjointement les investissements importants et indispensables pour se projeter dans un futur toujours plus exigeant à tous les niveaux". 

Plus de 600 vignerons

Basé à Benwihr (Haut-Rhin) Bestheim est né de la cave coopérative de Benwihr et de regroupements successifs. Elle regroupe 325 vignerons répartis sur 1 400 ha du nord au sud de l’Alsace. Connue depuis 1902 Wolfberger est né de la réunion des caves Wolfberger d’Eguisheim (Haut-Rhin) et Krossfelder à Dambach-la-ville (Bas-Rhin) et réunit 300 vignerons sur 1 250 ha. Ensemble, Bestheim et Wolfberger portent les couleurs de l’Alsace à travers quatre marques, Wolfberger, Bestheim, Willm et Lucien Albrecht.

Source : Terre de Vins






Côtes du Rhône : le Domaine Michelas Saint Jemms de Mercurol est racheté par la Maison Les Alexandrins

Le domaine Michelas Saint-Jemms de Mercurol, près de Tain-l’Hermitage (26) vient de passer dans l’escarcelle de Maison & Domaines les Alexandrins. 

Le vignoble de 38 hectares est majoritairement en Crozes-Hermitage (c’était l’un des plus gros domaines de l’appellation dans les années 90 avec une partie des vignes de plus de 60 ans), mais également en Hermitage, Cornas et Saint-Joseph. Le rachat a été validé cet automne par la Safer et finalisé en fin d’année. « C’est un projet formidable qui se concrétise et qui va nous permettre de répondre à une problématique de croissance », reconnaît Nicolas Jaboulet, l’un des trois associés des Alexandrins créé avec Alexandre Caso, responsable technique, et Guillaume Sorel qui a repris depuis le domaine éponyme. « Nous cherchions depuis un moment davantage de vignes en appellation pour compléter notre sourcing de Crozes mais aussi dans les appellations voisines du Rhône nord. De plus, nous avions besoin d’une nouvelle cave, celle au centre-ville de Tain étant arrivée à son potentiel maximum. Les bâtiments de surcroît extensibles de Michelas-Saint-Jemms vont nous permettre de nous développer tout en gardant ceux de Tain. De plus, nous venons d’être certifiés bio en 2023 et le domaine est également certifié, une suite logique et un passage de témoin car Alexandre Caso, a démarré sa carrière à Michelas au début des années 90 ». Le domaine, labellisé HVE depuis 2014, avait créé un sentier de la biodiversité avec un corridor végétal, arbres morts, plantes mellifères, haies d’arbustes et friches fleuries qui devraient être conservés.

Source : Terre de Vins