samedi 20 juin 2015

Languedoc : InVivo s'associe au groupe Val d'Orbieu (Vinadeis)

Après avoir repris un des grands négociants de Bordeaux, InVivo s'associe à la plus grosse coopérative viticole du Languedoc.

InVivo, premier groupe coopératif français, a annoncé son alliance avec Vinadeis, nouvelle identité du groupe coopératif audois Val d'Orbieu-Uccoar. Créée dans les années 1960 par une poignée de vignerons des Corbières, la coopérative regroupe plus de 1.600 vignerons. Les contours de cette association seront précisés à la fin du mois.

Premier pas d'envergure dans ce rapprochement : l'entrée d'InVivo au capital de la maison de négoce bordelaise Cordier Mestrézat, 50 millions d'euros de chiffre d'affaires, dont 65 % à l'international (voir « Les Echos » du 5 juin). InVivo, qui pèse 5,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et rassemble, au travers de 223 coopératives, plus de 300.000 agriculteurs, n'avait jusque-là aucune activité viticole. Le deuxième actionnaire de ce grand nom bordelais est La Languedocienne, holding du groupe baptisé depuis le 11 juin Vinadeis. L'ambition : créer un nouveau groupe dans la filière vin. « Nous avons des ambitions sérieuses », indique Bertrand Girard, président du directoire de Vinadeis.

Un outil industriel repensé

Pour InVivo, il s'agit de peser autour de 500 millions d'euros « rapidement » dans la filière vin, soit la troisième place sur le marché derrière Castel et Grands Chais de France. Une place qu'occupe aujourd'hui Vinadeis. Produit de la fusion entamée en 2012 de l'union de deux coopératives, Val d'Orbieu, basée à Narbonne, et Uccoar, basée à Carcassonne, Vinadeis achève sa mue. Le groupe représente un chiffre d'affaires de 268 millions d'euros 2014 et un résultat multiplié par trois sur le dernier exercice, à 3,5 millions d'euros. Ce redressement a permis de verser pour la première fois de son histoire des dividendes aux coopérateurs. Premier producteur de vin en France, grâce à 17.000 hectares, fort d'un outil industriel repensé et spécialisé, grâce à un plan d'investissement de 25 millions d'euros lancé début 2013, le géant doit solidifier ses bases. Cela passe par le développement de ses marques propres, mais aussi une plus forte internationalisation. L'export pèse 27 % de son chiffre d'affaires soit 70 millions d'euros. Présent dans 28 pays, InVivo amène dans son escarcelle un solide carnet d'adresses.

source : lesechos