dimanche 2 mars 2014

Languedoc : les Vignobles Bonfils rachètent le domaine Saint-Pierre de Serjac et reprennent l'exploitation du Château Villerambert-Julien

Les vignobles Bonfils affichent fièrement leur slogan (« cultivons la différence ») pour se démarquer de leurs voisins. Pour Laurent Diulus (directeur marketing de Bonfils), le groupe familial tient avant tout du propriétaire récoltant, « avec les ambitions d'un petit Bernard Magrez du Sud-Est ». Il faut dire que la société se donne les moyens d'imiter ce modèle, venant de se lier à deux nouveaux châteaux.

Possédant déjà le château Millegrand (200 hectares), Bonfils vient de compléter sa gamme de vins du Minervois avec la mise en place d'un partenariat d'exploitation et de commercialisation du château Villerambert-Julien (100 hectares en AOC Minervois). Cette extension d'approvisionnement permettra au groupe de proposer des blancs et rosés en AOC Minervois, issus d'un terroir atypique (à proximité de la carrière de marbre) et destinés au réseau traditionnel. A la tête du domaine familial depuis 1989, Michel Julien conservera ses responsabilités, tout en s'impliquant dans un projet de développement œnotouristique.


Ce dernier projet fait écho à la toute récente acquisition du domaine Saint-Pierre de Serjac (Puissalicon, au nord de Béziers), qui s'intègre dans la démarche Domaine et Demeure (association dont 50 % des parts appartiennent à la famille Bonfils). Si la future offre hôteliére du château de Cergeac se calquera sur celle du château de Carasses (Capestang), ces 50 hectares de vignes en IGP Côtes de Thongue seront « le lieu idéal pour intégrer l'activité touristique aux travaux de la vigne et du vin » explique Laurent Diulus, « à Carasses nous possédons les vignes des alentours, mais nous les vinifions dans notre winery de Narbonne ». Le domaine appartenait à Paul de Chefdebien, également propriétaire de l'abbaye des Monges (La Clape).

Actuellement, les Vignobles Bonfils commercialisent 10 à 15 millions de cols par an, et possède vingt-deux domaines et châteaux (dont trois en région bordelaise) pour 1 500 hectares de vignes en propre.